jeudi 23 juillet 2009

Une communauté Twitter poil à gratter de Microsoft

L'affaire est simple : tous les 3 ans environ, Microsoft renouvelle sa suite Office (parmi laquelle on trouve Word, Excel, PowerPoint, Access et Outlook), ce qui coïncide la plupart du temps avec un changement de système d'exploitation PC.

En 2007, Microsoft avait déjà tenté le pari mais avait finalement reculé devant les protestations des utilisateurs. La firme de Redmond souhaitait appliquer aux mails Outlook le moteur de rendu Word. Pour la version 2010, il semblerait qu'elle soit revenue à la charge et maintiendrait le cap malgré les nouvelles contestations. Cela signifie que 2 personnes qui utilisent Outlook peuvent faire une croix sur les feuilles de style CSS, images de fond et mises en forme élaborées lorsqu'ils visualiseront et échangeront des mails via le client de messagerie. Ce principe d'intégration et d'interopérabilité plus poussé est louable mais semble quelque peu maladroit sachant qu'Outlook est très répandu, notamment en entreprise.

 
Ci-dessous, vous pouvez visualiser une comparaison entre un mail encodé en HTLM et un autre présenté au format Word (cliquer sur l'image pour la visualiser en taille réelle).


La conséquence est que des utilisateurs du site de micro-blogging Twitter ont lancé une campagne de messages afin d'exprimer leurs objections. Outlook's broken, let's fix it (Outlook est cassé, réparons-le), actualisé en temps réel et qui présente sous forme de mosaïque les avatars des internautes posteurs a déjà réuni plus de 25 000 participants, ce qui a poussé Microsoft à justifier son choix.

La pertinence des nouveaux moyens de communication apparaît clairement ici : le développement du Web et de la blogosphère qui l'accompagne démontrent le poids grandissant qu'occupent désormais l'outil et l'information en réseau dans notre vie de tous les jours. Les journalistes sont parfois dépassés par ces mouvements qui offrent dans certains cas, avec l'aide d'un simple téléphone portable, une instantanéité d'un évènement sur la planète (cf. les manifestations en Iran). Ces informations, parfois qualifiées de journalisme citoyen, apparaissent dorénavant comme un contrepoids aux médias usuels.

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