mardi 10 novembre 2009

Livre numérique et téléchargement illégal

Alors que le ministre de la Culture lançait le 26 octobre 2009, les travaux de sa commission pour la numérisation du patrimoine des bibliothèques, Le Motif, observatoire du livre et de l'écrit de la région Ile de France, publiait les résultats de son étude « eBookz » sur l'offre numérique illégale de livres français sur Internet en 2009.
Ce dernier est allé scruter sur Internet les livres francophones d'éditeurs français soumis au droit d'auteur non libres de droits qui étaient téléchargeables illégalement.
Il apparait que le nombre de livres publiés par des éditeurs français, disponibles en téléchargement illégal est estimé, à l’été 2009, entre 4 000 et 6 000 ouvrages,
principalement de la bande dessinée. Soit moins de 1 % des titres disponibles légalement au format papier.
Les auteurs les plus téléchargés sont Gilles Deleuze, Bernard Werber et Amélie Nothomb.
Les livres les plus souvent indexés et partagés dans les différents réseaux illégaux sont "Le Sexe pour les nuls", la série Harry Potter de J.K. Rowling, "Le Grand Livre de cuisine" d’Alain Ducasse et la série Twilight de Stephenie Meyer.Les trois éditeurs ayant le plus de titres piratés sont Gallimard, Dunod et Hachette.
En ce qui concerne la BD, on retrouve Delcourt, Dargaud et Dupuis.
Le Motif souligne qu'il y a peu de best-sellers ou de livres qui font la rentrée littéraire.
La situation est donc loin d'être aussi critique que pour les secteurs de la musique, du cinéma et de l'édition vidéo
Cette étude est le point de départ de plusieurs recommandations adressées aux éditeurs afin qu'ils anticipent les problèmes de piratage : développement de leur catalogue numérique, mise au point d'alertes pour surveiller la circulation de leurs titres sur le net, concertation avec les autres acteurs de la chaîne du livre, meilleur respect des droits des auteurs et mise en œuvre de formation professionnelles destinées à l'édition indépendante.
Le Motif compte renouveler cette étude pour la transformer en un observatoire annuel du piratage afin de l'inscrire dans une réflexion plus large sur la valeur d'usage des livres et sur les droits des auteurs.

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