jeudi 16 décembre 2010

Progression régulière des TIC dans la société française

Le CREDOC (Centre de Recherche pour l'Etude et l'Observation des Conditions de vie) publie ce mois-ci sa 8ème enquête annuelle sur la diffusion des technologies de l'information et de la communication dans la société française dont voici quelques points saillants.

76% des Français disposent d'un ordinateur en 2010 et 71 % ont une connexion internet à domicile. La progression est linéaire depuis 8 ans : en 2000, 34 % avait un ordinateur et 14 % se connectaient à internet. Si la France n'atteint pas les 90 % de ménages ayant accès à internet comme c'est le cas au Pays-Bas ou dans les pays scandinaves, elle devance cependant la plupart des autres pays de l'Union européenne des 27. Les auteurs, Régis Bigot et Patricia Croutte, soulignent "le potentiel de développement d'internet à domicile pour les particuliers".

Ils détaillent les freins à la diffusion d'internet : coût encore trop élevé pour bon nombre de ménages et peu d'intérêt vi à vis d'internet pour 74 % des séniors. La fracture numérique liée à l'âge est plus importante que celle liée aux revenus ou aux diplômes. Ils étudient également la progression d'équipement en téléphonie mobile et autre technologie de l'information (télévision sur internet grâce à l'adsl qui couvre quasiment le territoire français par exemple).

Outre des disparités d'équipement, l'enquête met en évidence l'évolution de leurs utilisations : par exemple, les Français effectuent moins de téléchargements et plus de musiques sont écoutées en flux continu et plus de films sont regardés sur le web. 15 % des Français regardent la télévision sur leur écran d'ordinateur. Quant au temps moyen passé sur internet (15 h par semaine), il équivaut presque au temps passé devant la télévision (17 h). Internet devient un véritable média de loisir et de culture.

Il faut cependant nuancer car  "47% de la population ne se sentent pas compétents pour utiliser un ordinateur (même parmi les équipés, une personne sur trois avoue des difficultés)." 34% des Français déclarent qu’ils auraient besoin de trouver des personnes pouvant les aider à utiliser un ordinateur ou internet.

Comme les études en Sciences sociales évoquées par Jean-Ruano Borbalan dans son article "la société du savoir et de la connaissance : utopie, idéologie et réalité" sur le site de la Cité de la Connaissance en septembre 2010, cette étude du CREDOC montre "une multiplicité des formes d'appropriation des techniques pour les groupes sociaux et les individus." L'accès à ces technologies de l'information nécessite  en réalité un apprentissage, plus ou moins long et laborieux selon l'âge, les diplômes et bien d'autres facteurs.

En conséquence, il est toujours aussi important en 2010 -même si  la fracture numérique se réduit- que les professionnels chargés de dématérialiser des supports d'information connaissent bien les publics  à cibler et s'assurent de leur niveau d'appropriation des technologies de l'information avant de passer radicalement d'un système à un autre.

Intelligence économique et veille : quand les politiques publiques s’en mêlent...

La ministre de l'Economie, Christine Lagarde, a présenté le 8 décembre dernier en Conseil des ministres les trois grands axes de la politique publique en matière d’intelligence économique :
Le premier consiste à mener une veille stratégique sur les principales évolutions et défis auxquels est confrontée l’économie française.
Le second axe a trait au soutien à la compétitivité de l’économie française, par la valorisation de la recherche publique en priorité au profit des entreprises françaises et européennes, par le développement de l’influence de la France dans les organisations internationales et les enceintes de normalisation et, enfin, par l’aide aux exportations.
Le troisième axe consiste à renforcer la sécurité économique des entreprises et des établissements de recherche face aux menaces qui peuvent peser sur elles, par exemple en matière de propriété intellectuelle.(1)

Un évènement particulier nous pousse à nous intéresser de plus près à la politique publique en matière d’intelligence économique. L'Assemblée Nationale a entamé le 14 décembre l'examen du projet de loi d'orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure (LOPPSI2).
Michel Vajou relève dans une dépêche du Groupement Français de l’Industrie de l’Information (GFII) de ce jour que certaines dispositions de ce texte pourraient avoir un impact sur l’industrie de l’information, et notamment pour les professionnels de l’intelligence économique :
« Le projet de loi introduit dans un Chapitre IV (Protection des intérêts fondamentaux de la Nation) un « TITRE III » : « De l'activité privée d'intelligence économique ». Ce titre III propose rien moins que de faire des activités d'intelligence économique une activité réglementée dont l'exercice serait subordonné à un agrément octroyé par le ministère de l'Intérieur. »(2)

Or, comme le faisait remarquer Michèle Battisti en février dernier, la définition donnée par ce texte de l’intelligence économique, « fait l'amalgame entre veille et intelligence économique »(3). Par conséquent, l’obligation d’agrément pourrait concerner toutes les organisations qui exercent une activité de veille et d'intelligence économique. Ce qui n’est pas sans soulever des inquiétudes, comme en témoigne un article publié par Patrick Cuénot dans son blog, « Le chargé de veille : un métier menacé ? ».(4)

L’examen de ce projet de loi va se poursuivre jusqu’au 21 décembre. À suivre, donc.


Sources :
1) « La politique publique d’intelligence économique », Communication en Conseil des ministres, ministère de l'Économie, des Finances et de l'Industrie, 8 décembre 2010
http://www.minefe.gouv.fr/actus/10/101208conseil-ministres-intelligence-economique.html
2) « Projet de loi LOPPSI2 : hésitations politiques sur la réutilisation des données issues des fichiers de cartes grises », Michel.Vajou, La Dépêche du GFII, 16 décembre 2010
3) « Loppsi et intelligence économique : l’impact d’une définition », Michèle Battisti, Actualités du droit de l'information, ADBS, 19 février 2010
http://www.adbs.fr/LOPPSI-et-intelligence-economique-l-impact-d-une-definition-79782.htm
4) « Le chargé de veille : un métier menacé ? », Patrick Cuénot, blog Chronique d’un chargé de veille, 7 février 2010
http://patrickcuenot.wordpress.com/2010/02/07/le-charge-de-veille-un-metier-menace/

mercredi 15 décembre 2010

Aux "femmes numériques" ?

Prêchant pour sa propre paroisse, MICROSOFT s'est penché sur le rapport des femmes avec le numérique -rien que cela ! Et l'enquête menée auprès de 500 French Women -seulement- établit une rapide typologie du vécu intrinsèque de la relation à la technologie -numérique- selon la situation professionnelle des femmes.

Nous sommes donc des privilégiées ! Nous faisons partie, nous les INTD-iennes, de la catégorie des "femmes-numériques".


IPSOS et MICROSOFT complètent leur typologie avec deux autres qualifications : les "techno-demandeuses" et les "techno-défavorisées". Ces dernières ressentent une dichotomie avec "les cols blancs", ces femmes travaillant à un bureau et donc à priori plus favorisées qu'elles. Oui, il peut y avoir le chômage, oui, il peut y avoir une absence de formation initiale. Mais le sondage atteste que plus de la moitié des femmes souhaitent maîtriser la technicité numérique comme un moyen d'accès à une plus grande chance professionnelle, à un travail.

Les sondeurs parlent de "réduction des inégalités professionnelles hommes-femmes" que représenterait l'accès à la technicité numérique. Ou du moins, comme l'écrit Pascale Molinier, une appropriation de ce qui a été vécu par les femmes comme l'apanage de l'archétype masculin, ce qui est corroboré par l'enquête : "ces femmes interrogées estiment que leur [maîtrise] de la technicité numérique les met(trait) sur un pied d'égalité avec les hommes".

En lisant cet article, je me suis souvenu de de Daniel Pennac et de sa femme, qui ont assuré pendant x années, du soutien scolaire aux enfants en bas de leur immeuble après l'école.

Et j'ai pensé à L., à qui je pourrai faire toucher le clavier, comme ça.

http://www.artesi.artesi-idf.com/public/article/le-numerique-au-service-de-la-reduction-des-inegalites-professionnelles-hommes-femmes.html?id=22406

mardi 14 décembre 2010

Où sont passées nos ardoises d'antan ? : les tablettes

Un soir, assis dans un wagon du métro, j'ai eu le loisir d'observer un passager utilisant avec délectation une tablette électronique. Cela m'a rappelé nos "antiques" ardoises, voire les ardoises magiques de mon enfance. Je fus surpris par l'étonnement des passagers à la vue de ce singulier objet, à mi chemin entre l'ordinateur portable, le téléphone portable nouvelle génération (iphone), la télévision à écran plat ou bien l'ardoise de l'école républicaine. D'ailleurs un passager surpris c'est exclamé : "oh ! Regarde la mini télévision, on arrête pas le progrès."
Des réactions qui démontrent, s'il en est, la difficulté de cette technologie innovante à trouver sa place dans notre quotidien, mais également la même difficulté de lui donner un nom : tablette, dalle de divertissement et pourquoi pas "planche de salut"ou "messie", pour ceux qui ont vu en elle un afflux d'air frais dans le domaine du livre, par exemple, ou dans le "climat de morosité" ambiant. A l'heure qu'il est, nous sommes plus dans l'offre que dans la demande. Et, les grandes entreprises spécialisées, comme les moins grandes, développent leurs modèles avec plus ou moins de succès. De l'i.pad (Apple), en passant par le Streak (Dell), le Galaxy Tab (Samsung) ou encore l'Archos 700 (Archos), les prix à la vente varient considérablement de 230 à 700 euros environ, prouvant l'instabilité de ce marché et la course à la compétitivité qui est désormais lancée.
Considéré, avant toute chose, comme un objet de divertissement, un gadget, un "jouet pour grands enfants"voire un simple "objet électronique", la tablette n'en demeure pas moins un merveilleux objet de diversification des supports multimédia ("cartothèques", Appstore, Ibookstore, itunes, messagerie, jeux, etc.). Cependant, des modèles "pros" pointent déjà à l'horizon, mais avec beaucoup de discrétion.
Avec déjà près d'1 million de i.pad vendus aux Etats-Unis, le marché français et la presse nationale se sont emballés, projetant la vente de "400 000 à 450 000 tablettes d'ici fin 2010" , mais l'objectif sera-t-il atteint ? Il faut noter que l'un des enjeux du contenu des tablettes, et non des moindres, est celui du livre numérique (ibookstore) qui a su trouver sa place par l'intermédiaire des plateformes de distribution numériques comme : Eden livres, Numilog et e Plateforme. La méfiance qui s'imisce chez certains éditeurs vient plus d'une crainte d'un monopole d'Apple dans le domaine. Mais, pour de nombreux grands libraires la tablette, tout comme les "liseuses", est peut-être un second souffle pour un monde de l'édition en grande difficulté.

"Ardoise ludique", "tablette", "dalle de divertissement" ou "planche de salut", la tablette, du moins pour la France, va devoir passer le cap des fêtes de fin d'année pour savoir si, comme aux USA, elle crée un véritable engouement et si la société des loisirs que l'on souhaite nous vendre répond véritablement aux attentes des sujets de notre bonne vieille France.

Petit aperçu des problèmes posés par l'affaire Wikileaks

Les évènements récents liés aux informations dévoilées sur le site Wikileaks font couler beaucoup d'encre...numérique. L'affaire Wikileaks est décryptée, analysée, sur la Toile sous tous ses aspects: politique, idéologique, éthique, technologique...
Par exemple, Fabrice Epelboin, dans son article "Et si Wikileaks était une chance?" considère que "les notions de copie, de circulation, de partage et de consommation de l’information sont, techniquement, parfaitement similaires". Les possibilités techniques offertes par l'Internet soulèvent donc la question de la (libre) circulation des documents, liée, dans le cas de Wikileaks, au problème de confidentialité.
De façon plus générale, ces aspects renvoient aux questions de liberté d'expression, ou liberté numérique, comme l'appelle Fabrice Epelboin. Les questions éthiques sont donc, à l'ère d'internet, dépassées par le développement et l'utilisation des technologies numériques. Pour illustration, le phénomène des quelques milliers de sites miroirs qui se sont développés suite aux accusations tournées vers Wikileaks. La multiplication de ces sites a pu en ce sens redéployer la liberté d'expression...tout en brisant la culture du secret (diplomatique). Rien d'étonnant donc à ce que des "pressions politiques" apparaissent, auxquelles Internet doit parfois se soumettre, à l'image d'Amazon qui a expulsé les contenus wikileaks hébergés par ses serveurs.

Quel que soit l'angle d'approche, nul doute que la polémique ne cessera de fasciner et d'attiser la curiosité des uns et des autres. Pour preuve, le film à venir sur Wikileaks, dont le premier montage est accessible sur le net. On citera également le premier livre sur les coulisses du site, "Inside Wikileaks", écrit par l'ancien collaborateur de Wikileaks et que Grasset publiera en 2011. Enfin, symbole de la fascination du public pour cette affaire, l'élection - par les internautes du Time Magazine - de Julian Assange, président de Wikileaks, au titre de personnalité de l'année 2010.


lundi 13 décembre 2010

Association de libraires sur le Net

En cette fin d'année, il me vient des envies de faire une échappée dans une librairie où j'appliquerais le principe de sérendipidité. "Perdre mon temps", me fier au hasard du regard posé sur une table agencée par un libraire. Croire que je pourrais lire tous ces livres d'abord, puis choisir, être attirée par leur couverture, lire les premières phrases, absorbée.

Je sais aussi que certains jours, pour des raisons parfois mystérieuses et pas toujours justifiées, il y a urgence à trouver tel ou tel livre. Une émission de radio, quelqu'un qui vous parle d'un roman...

Et voilà que dans quelques semaines, tout cela va être possible, associer le plaisir de la librairie et l'efficacité du site.
1001Libraires.com se présente comme le portail de la librairie indépendante sur Internet. Ce site ouvrira ses portes début 2011. Son objectif est de défendre la librairie en général "dans l’univers complexe et ultra-compétitif du commerce en ligne".

Du côté du lecteur, ce portail propose plusieurs services. Le plus intéressant est le service de géolocalisation. Si vous cherchez un livre en particulier, ce service vous permet de découvrir quelles sont les librairies les plus proches qui disposent de ce livre. Vous les réservez en ligne et, en 2 heures, le livre est prêt à être récupéré dans la librairie que vous aurez sélectionnée.
En quelques clics, que vous soyez chez vous, au bureau ou en voyage, vous pouvez ainsi vérifier la disponibilité d’un ouvrage et l’acquérir chez le libraire le plus proche.
Petit service en plus : une carte d’itinéraire est mise à disposition pour vous y rendre facilement.

Une fois dans la librairie, vous récupérez votre livre réservé, c'est parfait. Et vous pouvez aussi vous offrir le luxe de flâner dans la librairie.

Le site propose aussi :
- l'achat en ligne avec livraison à domicile
- le téléchargement de 80 000 titres numériques
- des forums lecteurs et libraires
- un magazine multimédia ...

Du côté des libraires, cela signifie que 1001Libraires.com leur propose de rendre visible gratuitement leur stock de livres sur le site.
Les libraires sont invités à participer, dès l’ouverture du site, à "cette aventure qui signe une nouvelle étape de l’histoire de la librairie française".





De quelle génération êtes-vous?

La génération X désigne les personnes nées entre le début des années 1960 et la fin des années 1970. Le terme a d’abord été utilisé en démographie, puis en sociologie et en marketing. Il est aussi beaucoup utilisé dans la culture populaire. L'expression a été créée en 1991 par le romancier canadien Douglas Coupland (Generation X: tales for an accelerated culture, New York, St. Martin's Press, 1991, 183 p., traduction française: Génération X., Paris, Robert Laffont, 1993, 233 p. ). Elle est encore appelée "génération tampon" ou "génération Nexus".
Elle se situe dans une transition sociale, du déclin de l’impérialisme colonial à la chute du mur de Berlin (qui marqua la fin de la Guerre froide).
Située juste après les baby-boomers (environ 1946-1959), cette génération a vécu un creux de vague au niveau professionnel, trouvant difficilement des emplois stables et bien rémunérés. Les formes nouvelles de précarité générationnelle lui sont spécifiques.

Lui succède la génération Y qui désigne les personnes nées entre la fin des années 1970 et le milieu des années 1990. D'autres termes équivalents existent dont "enfants du millénaire". Les Américains utilisent également l’expression "digital natives" ou "net generation" pour pointer le fait que ces enfants ont grandi dans un monde où l'ordinateur personnel et l'Internet sont devenus de plus en plus accessibles.

Ce qui les caractérise:
* Ils sont ludiques, individualistes et ambitieux,
* Ils sont réticents à travailler durant les fêtes et week-ends,
* Ils veulent des congés pour décompresser, car la santé mentale et physique s’avère leur priorité,
* Ils recherchent une meilleure qualité de vie, en conciliant travail et intérêt personnel,
* Ils pensent à court terme et sont très mobiles,
* Ils sont très à l’aise avec les technologies de l’information et collaborent facilement.
Leurs parents sont souvent des baby boomers.
La génération Y ouvre la voie à des transformations profondes dans les organisations (utilisation d’outils collaboratifs, aplatissement des structures hiérarchiques, etc.)

La troisième génération est appelée Z, ou plus souvent C, pour Communication, Collaboration, Connexion et Créativité. Elle désigne, selon le Centre francophone d'informatisation des organisations (CEFRIO), l'ensemble des personnes nées entre 1984 et 1996. Elle se caractérise par le fait qu'elle a grandi avec les technologies de l'information et Internet, dont elle se sert pour communiquer, collaborer et créer.
Elle est connectée à la fois à la maison, à l’école, mais elle utilise aussi les téléphones portables pour rechercher de l’information, échanger, communiquer, partager, etc. Elle est native du numérique et imagine mal comment la société pouvait fonctionner avant l’arrivée du web.

Alors que la Génération Y est née avec le web « passif » (entendez web 1.0), la Génération C, elle, a été bercée par le web 2.0 et les outils collaboratifs (Facebook, MySpace, Twitter, Youtube, etc.).
Bien que ces deux générations n’aient que peu d’années d’écart, elles ont chacune grandi dans un contexte marqué par des évolutions extrêmement rapides (en termes de nouvelles technologies notamment), ce qui ne fait qu’amplifier le fossé qui les sépare.

La génération C a donc une toute autre vision du monde qui va bientôt bouleverser, en plus des rapports sociaux, l'entreprise et plus globalement le monde du travail.
Ces changements vont nécessiter des adaptations rapides dans les méthodes de management, en considérant en premier lieu les outils collaboratifs et, peut-être, la remise en cause des systèmes purement hiérarchiques.
http://blogs.lentreprise.com/lentreprise-de-demain/2009/07/17/generation_y_generation_c_et_l/
http://agora.qc.ca/dossiers/Generation_X
http://www.elaee.com/2010/03/11/6730-apres-la-generation-y-voila-la-suivante-c-ou-z-attention-elle-va-vous-secouer

jeudi 9 décembre 2010

Le musée 2.0

"Un musée pas comme les autres" , voilà un article, issu du blog http://intelligencecollective.blogspirit.com/ , qui attire mon attention et me ramène à notre sujet de synthèse ( et oui !) que je résumerai comme suit : de la nécessité des musées d'innover, de passer du musée 1.0 au musée 2.0, d'être en ligne avec la société et les nouveaux liens sociaux et participatifs issus des Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication.

Ainsi, ce billet, "Un musée pas comme les autres ", nous informe de la création d'un musée des oeuvres des enfants sur Internet, Le Muz, qui est ici totalement virtuel.
Cette création est l'aboutissement ultime d'une réflexion sur la conservation et la transmission d'un fonds particulier, les œuvres des enfants comme étant "participative de la création du Patrimoine Culturel de l'Humanité", et sur la nécessité d'offrir un lien entre le musée et son public. Il met en effet l'accent sur la participation du public et plus encore sur l'interactivité entre "l'institution muséale " et son public.
Ce site-musée est donc aussi conçu comme un lieu d'échanges et de confrontation d'idées et il suit en cela la mutation actuelle des musées dont la nouvelle mission serait d'être un espace public et de débat sur notre société : des musées pas comme les autres, moins académiques mais plus attractifs !

L’apport des nouvelles technologies de l’information et de la communication est essentiel dans cette nouvelle orientation de musée "participatif ".
Nina Simon, auteur de The Participatory Museum, définit une institution culturelle participative, le musée, comme un lieu où les visiteurs peuvent créer, partager et communiquer les uns avec les autres autour d'un contenu. Les institutions participatives sont créées et gérées "par" les visiteurs, au lieu d'être "sur" quelque chose ou "pour" quelqu'un..
Dans son blog, Museum 2.0, elle explique : « Le web a commencé avec des sites (1,0) qui sont les distributeurs de contenus faisant autorité ‐ comme les musées traditionnels. Mais l'expérience de l’utilisateur avec le Web 1.0 est passive, il est un spectateur, un consommateur.
L'arrivée du Web 2.0 ôte l'autorité du fournisseur de contenu et la place dans les mains de l'utilisateur qui devient acteur. »

Ainsi, la possibilité, offerte aux musées par les nouvelles technologies, de diffuser via Internet du contenu de manière différente, leur a permis de développer des portails, qui ont été "l’occasion d’inventer le musée sur mesure, de les enrichir par plus de collaborations avec les chercheurs, les étudiants mais aussi et surtout le grand-public". "Il ne s’agit surtout pas de plaquer du numérique sur l’existant et d’automatiser le passé (web 1.0), comme l'annonce André-Yves Portnoff, directeur de recherche à Futuribles International (source Archimag), mais il faut innover, inventer le musée web 2.0.
Un musée qui soit attrayant pour les internautes, ouvert et visitable en ligne tous les jours de l’année et où le visiteur peut préparer sa visite (infos pratiques, billets, informations touristiques: hôtels, restaurants,..), explorer et s'informer (images, vidéos, exposition virtuelle, commentaires…) mais aussi enrichir et prolonger sa visite avec de nouveaux contenus.
Le Musée 2.0, c'est aussi la possibilité de créer un espace personnalisé sur le net, d’échanger avec d’autres visiteurs sur les réseaux sociaux en créant un blog dédié à l’exposition, d’annoter des photos (flikr), d’accéder à un espace de contribution, d’animer un groupe d’amis, de créer des discussions où commentaires et évaluation des expositions sont faites par les visiteurs, ..comme le propose le Muséum de Toulouse avec Mon Museum. .

Ce sont autant d'espaces publics crées par le web 2.0 qui permettent une autre lecture , une autre expérience du monde tel qu'il est donné à voir par les musées.


Sources :


Portnoff Pierre Yves, interview réalisée par Patrick Brebion. in archimag, n°228, Octobre 2009, en ligne http://archimag.com/fr/accueil-archimag/magazines/archimag-n228/perspectives/andre-yves-portnoff-inventons-les-musees-et-les-regions-web-20.html

Bausson Samuel, Museum de Toulouse Web 2.0, en ligne

Billet sur le musée pas comme les autres

Cloud Computing : quelle loi pour la protection des données personnelles?

Les entreprises ont recours de plus en plus au "Cloud Computing", concept de déportation sur des serveurs à distance des traitements informatiques localisés sur un poste (1). Les données et logiciels sont externalisés chez un hébergeur qui en assure la maintenance et le stockage. Mais, l'entreprise perd ainsi la maîtrise totale du traitement des données et de leur localisation, souvent en dehors de la zone de l'Union Européenne. (2)

La CNIL se penche avec le G29 (Groupe des CNIL européennes) sur le droit qui prévaut en cas de litige. La problématique est double : il s’agit de garantir la protection des droits des citoyens qui voient leurs données personnelles transférées dans le monde entier, tout en rassurant les entreprises qu'il n'y ait pas d’application trop restrictive des multiples lois nationales. La CNIL s’est lancée dans une réflexion sur la mise en œuvre des critères de responsabilité comme définis dans la Directive européenne de 1995 et la loi française de 1978 modifiée en 2004 pour la protection des données personnelles. Elle s’inspire notamment du droit à la consommation (2) et de la jurisprudence sur la contrefaçon via Internet pour préparer une révision au niveau européen de la loi de 1995. Il s'agira de définir la part de responsabilité de chaque acteur, le droit applicable et une simplification des procédures administratives.

C’est un véritable défi comme le détaille Michèle Battisti au travers de ses billets dans son blog Paralipomènes. (3)



(1) Définition Wikipédia
(2) CNIL
(3) Paralipomènes

mercredi 8 décembre 2010

Les archives "folksonomiées", oxymore ou vision?

Michel Serres expliquait en 2007, lors de sa conférence à l'INRIA, à quel point la révolution informatique, comme celles de l'écriture puis de l'imprimerie en leurs temps, avait changé notre rapport au monde.

La révolution de l'information est devenue une révolution cognitive opérée non seulement par les professionnels de l'information, mais aussi par les utilisateurs. Le Web 2.0, ses réseaux sociaux et pratiques participatives, a en effet donné la main à l'internaute et fait émerger des formes d'indexations de contenu toutes particulières : les folksonomies. Un peu de fantaisie face aux langages documentaires? Pas seulement.

Rapidement, les bibliothèques ont vu leur intérêt dans la manoeuvre : faire évoluer les classements, optimiser l'accès à l'information en fonction des besoins et des profils d'utilisateurs, offrir des services personnalisés à l'usager. Finalement, c'est céder un tout petit peu de terrain sur la rigueur des outils documentaires professionnels (y faire entrer un langage donné par un non-professionnel) pour mieux dessiner un nouveau genre de valeur ajoutée du professionnel de l'information sans qui le système peut vite devenir anarchique. A lui de veiller à maintenir l'équilibre entre de nouveaux usages à canaliser et exploiter au mieux et une qualité de service optimale.
Car il faut savoir tirer partie de ces possibilités offertes par la technologie, certes, mais aussi par la compétence de plus en plus affûtée d'un grand nombre d'internautes ou d'usagers. Les professionnels des archives départementales du Cantal ne s'y sont pas trompés en lançant cette année sur leur site internet l'indexation collective. La folksonomie dans les archives? Ce postulat fait sans doute froncer beaucoup de sourcils. Et pourtant, l'initiative est couronnée de succès. Si l'idée de départ du site (lancé en 2008) était assez classique (mettre à disposition des chercheurs les archives en ligne pour leur éviter leur déplacement d'une part, ménager les documents physiques fragiles d'autre part), elle n'en a pas moins surpris par son succès, séduisant les étudiants, les chercheurs, les passionnés de généalogie. L'indexation collective permet à chaque internaute d'annoter les pages de l'état civil avec nom, prénom et/ou date, permettant ensuite aux autres utilisateurs de retrouver directement l'archive via ces entrées.
Le site a reçu le pris Territoria 2010 (or, catégorie Valorisation du patrimoine) décerné par l'Observatoire national de l'innovation publique.


A l'heure où le web sémantique pointe son nez, les pratiques collaboratives n'ont pas fini de surprendre. Aux professionnels de l'information de les observer encore et toujours, d'anticiper sur de nouvelles possibilités de services, d'en mesurer les risques et d'en obtenir le meilleur, bref, de naviguer intelligemment dans un vaste champ des possibles toujours en mouvement, qui laisse rêveur...

Sources:

Michel Serres: Les nouvelles technologies, révolution culturelle et cognitive.
http://www.lacitedelaconnaissance.com/wordpress/?p=1753

Claire Lebreton, Bibliothèques, tags et folksonomies : L'indexation des bibliothèques à l'ère sociale
http://www.enssib.fr/bibliotheque-numerique/notice-1750

Lalloz, Gilles - L'indexation collaborative vaut de l'or - La Montagne, 11/12/10
http://www.lamontagne.fr/editions_locales/cantal/l_indexation_collaborative_vaut_de_l_or@CARGNjFdJSsBFBoFAh8-.html


Voir aussi:

Séminaire DICEN : Folksonomies et tagging
http://dicen.cnam.fr/jsp/fiche_pagelibre.jsp?STNAV=&RUBNAV=&CODE=37497849&LANGUE=0&RH=dicen

Où se trouvent les cybercriminels?....

Vous ne laisseriez pas votre portefeuille ou votre carte de crédit Black sans surveillance, alors pourquoi le feriez-vous avec votre clé USB, vos mots de passe ou vos bases de données ?
Au XXI e siècle, plus personne n'a besoin d’une arme pour soutirer de l’argent à un tiers, ni de cambrioler une entreprise pour se procurer des documents importants.

Citons l'exemple de l'affaire TATI vs Kitetoa.com (blog constitué d'un groupe de personnes, pour la plupart salariés de grandes enseignes qui, à leurs heures perdues utilisent leur savoir-faire informatique pour dénoncer les failles de sécurité dans les systèmes).
Grâce à un défaut de paramétrage, un de leur journaliste a donc réussi à entrer dans une des bases de données clients confidentielles et surtout non protégée de la société TATI sur le site Tati.fr.
En prouvant qu'à partir d'un simple nom et de quelques données personnelles l'on pouvait établir une fiche d'identité quasi complète d'une personne, ce même journaliste a permis d'informer TATI sur les risques liés au manque d'infrastructures de sécurité sur les sites et a donc dénoncé cette faille.
TATI, resté inerte face aux multiples mises en garde envoyées par le journaliste, a finalement réagit en assignant le webmaster de Kitetoa.com en justice en brandissant la loi Godfrain (1988)*.
Ce dernier a contre-attaqué en se référant à la loi de 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés.
Au terme de deux années de procédure qui ont cherché à établir la responsabilité ou non des acteurs, le tribunal a finalement relaxé le webmaster de Kitetoa.com, lui donnant raison, sachant que c'est bien le responsable du traitement des données qui est tenu de protéger ces mêmes données.
Cet exemple, pourtant daté de quelques années, prouve aujourd'hui qu'il est encore difficile et compliqué de démasquer les fautifs. Les "méchants" ne sont donc pas toujours ceux que l'on croit.... et au final, ce sont bien les sites qui sont responsables de la protection de leurs internautes.

Cette même protection avance relativement lentement puisque ce n'est que depuis juin 2010 que l'on peut adresser à la CNIL une plainte en ligne si le droit d’accès à nos données personnelles n’est pas respecté. Il est également possible d'utiliser ce service si l'on n’arrive pas à supprimer des données personnelles diffusées sur internet.


Sans forcément vouloir devenir disciple du FUD** ("Fear, Uncertainty and Doubt"), un peu de vigilance n’a jamais fait de mal....

Alain Lamassoure, député européen précise qu'une législation est en cours "pour améliorer les degrés d’harmonisation entre Etats, avec cette difficulté que chacun a déjà beaucoup légiféré sur ce sujet et qu’il faut prendre en compte les différentes cultures nationales".
Aujourd'hui, la cybercriminalité pèserait environ 750 milliards d’euros....


* La loi Godfrain définit pénalement les infractions concernant la tentative d'accès, le maintient, l'entrave, la destruction dans le domaine de l'informatique.

Sources:

mardi 7 décembre 2010

Google eBooks quand Google devient libraire

Depuis hier, la librairie électronique du géant de Mountain View a ouvert ses portes aux internautes américains (elle ne sera disponible en Europe qu'à partir de 2011). Le projet était depuis longtemps dans les tuyaux mais sa sortie a été précipitée dans le but sans doute de profiter de la hausse des achats d'ebooks durant la période de noël qui sera cet année, selon les experts américains, le noël des readers et autres tablettes.
Baptisée Google eBooks cette plateforme accessible via Google Books et les boutiques des éditeurs partenaires offre un accès gratuit aux ouvrages libres de droit numérisés par la firme mais aussi à des nouveautés actuelles payantes.

Dès 2004, Google s'est lancé dans la numérisation d'ouvrages avec comme objectif "d'organiser l'information mondiale dans le but de la rendre accessible et utile à tous". Les partenariats passées avec des grandes bibliothèques dans le monde entier, ainsi que des accords passés avec les éditeurs ont permis à la firme américaine de numériser à ce jour 15 millions d'ouvrages.
Or, Google eBooks n'offre l'accès qu'à 3 million d'ouvrages (2,7 millions d'ouvrages du domaine public + 250 000 ouvrages sous droits). Le reste des titres numérisés étant inaccessibles car protégés par le droit d'auteur. Parmi ces titres inaccessibles, on compte notamment les œuvres orphelines dont les ayants droit ne sont pas connus. Il semblerait donc que Google ait joué la carte de la prudence en excluant ces titres de son offre.

Sur le plan de l'accessibilité, la majorité des ebooks disponibles sur la plateforme seront au format epub. Un format ouvert pouvant étant être lu par la plupart des tablettes disponibles sur le marché mis à part le Kindle d'Amazon (notons, au passage, qu'Amazon est aussi positionné sur la vente de livre numérique). Les ouvrages ne seront pas téléchargeables et devront être consultés en ligne à partir de la plateforme.

Une fois de plus, Google s'éloigne un peu plus de son coeur de métier. Il va falloir maintenant un peu de recul afin d'observer quelles vont être les réactions des divers acteurs du marché.

Sources :
http://affordance.typepad.com/mon_weblog/2010/12/google-edition-en-quelques-liens.html
http://lafeuille.blog.lemonde.fr/2010/12/07/google-books-les-deux-logiques-de-google/#xtor=RSS-32280322

E-Learning et Knowledge Management, l'union sacrée ?

Le e-learning (ou formation en ligne) existe aujourd'hui depuis 10 ans. L’e-learning est l’utilisation des nouvelles technologies multimédias de l’Internet pour améliorer la qualité de l’apprentissage en facilitant d’une part l’accès à des ressources et à des services, d’autre part les échanges et la collaboration à distance.
Le KM (ou gestion des connaissances) désigne une démarche qui vise à déployer des outils et des comportements qui permettent d'améliorer les capacités, d'acquérir, de capitaliser et de partager des connaissances. Il s'agit de partager et d'échanger des connaissances, des savoirs, des savoirs-faire.

Dans ce contexte, on observe une convergence entre le e-learning et le knowledge management au point que les salons spécialisés traitent maintenant des deux thématiques en même temps.
Faire converger e-learning et KM c'est mettre en place un management des compétences visant à valoriser et développer le capital immatériel de l'organisation au premier plan duquel se place les connaissances et compétences de ses membres.

Il relève des professionnels de l'information de créer des passerelles entre les deux univers et de permettre aux plateformes d'e-learning d'être alimentées par les apports du knowledge management d'une organisation. Ainsi, l'aspect apprentissage des éléments de la pratique que cherche à capitaliser et à valoriser le KM, pourrait se voir intégrer à des outils de formation en ligne donnant naissance à un tutoring personnalisé qui apporte de « l'humain » à la formation.

On pourrait croire que ces deux domaines semblent très proches et que de nombreux liens existent déjà entre eux, mais les exemples ne sont pas légion.
L'université de Hong-kong publie depuis janvier 2009 un journal regroupant les deux thématiques : "Knowledge Management & E-Learning : An international Journal". Il s'est tenu en novembre dernier le 13ème édition du Prix Intranet recompensant les intranets les plus exemplaires et c'est la plateforme de E-Learning du groupe EDRF qui a remporté le 1er prix dans la catégorie "Communautés virtuelles et Knowledge Management". Et c'est justement les liens que les professionnels de l'information-documentation du groupe ont su tresser entre e-learning et KM (avec leur intranet "e-compagnonnage") qui ont été récompensés ici.
Mais ces exemples restent encore rares.

C'est avec l'émergence du web 3.0 et cette prochaine ère dédiée au "web sémantique" que la gestion des connaissances pourra peut être alors créer de véritables liens avec le e-learning.

Sources :

lundi 6 décembre 2010

Pearltrees

Primo arrivante dans le mode merveilleux de l'information et des outils collaboratifs du Web 2.0 et particulièrement des outils qui permettent de marquer ses pages favorites et même de les partager.
Quelle révolution pour moi qui jusqu'à présent collais un post it sur le coin de l'écran de mon ordinateur de bureau de mon travail ou m'envoyais à moi même le lien par mail pour y replonger à la maison !

J'ai découvert Pearltrees un outil entre la carte heuristique et le bookmarking. Pearltrees permet d'abord de conserver sa navigation en créant des perles, tel le petit Poucet dispersant ses petits cailloux dans l'effrayante forêt. Au fil de la navigation, on "perle" les sites visités de liens en liens, on construit son chemin. Ces perles ne créent pas un collier fermé mais s'enfilent sur des branches, fil de la navigation à reprendre, faire bifurquer...
Jusque là très bien, me direz-vous mais quoi de plus que l'utilisation des favoris, de Netvibes, de Delicious... Eh bien plutôt qu'un empilage de site, une carte ! La carte de votre propre web, celle de vos trésors.

Certes c'est joli mais quoi d'autre ?
On peut effectuer des recherches à partir du navigateur interne de Pearltrees, visiter les arbres des autres, par intérêt commun suivre leur chemin.
Utile aussi pour avoir une première approche d'un sujet de recherche différente de celle de notoriété donnée par les gros moteur de recherche.

Outre l'aspect cartographique, Pearltrees permet une visualisation historique de telle ou telle problématique et de conserver une chronologie par suite de pages de perles. Au hasard sur le Grand Paris on peut perler les différents moments importants, la création de la loi, les débats parlementaire, les pics dans la presse d'un camp contre l'autre et d'un regard retrouver tous ça !

On peut même "voler" une branche à l'arbre d'un autre pour l'accrocher au sien.
On peut aussi sélectionner une perle et savoir par qui elle a été prise, par exemple la perle "outils froids" a été prise 90 fois et l'on a la liste de ceux qui l'ont incluse à leur arbre, voir aussi les commentaires laissés sur cette perle....

Depuis peu il est possible d'inviter d'autres utilisateurs à faire équipe pour construire ensemble son arbre !

Pour ma part, je suis encore dans la pataugeoire, à suivre les chemins perlés par les autres utilisateurs. J'ai mis sur mon arbre des choses sur la veille, professions futures, le Grand Paris, j'y ai perlé des blogs que je visite régulièrement, et puis aussi des sites pour les courses de Noël, tout cela n'est pas encore bien organisé; mais l'effet cartographie personnelle et partage est rassurant, je compte bien intensifier mon utilisation de ce site.


pour approfondir :
http://www.cratyle.net/fr/ sur les fondements philosophiques
et aussi
http://blog.pearltrees.com/ pour les développements en cours

Hachette tourne la page?

Le 17 novembre dernier, Hachette Livre et Google annonçaient avoir signé un accord portant sur la numérisation des livres épuisés de l'éditeur et leur mise en ligne sur la nouvelle plateforme du géant américain : Google Edition.
En 2006, Hachette s'était pourtant associé à la plainte déposée contre Google par le Syndicat National de l'Edition (SNE) pour violation du droit d'auteur. Le procès avait été reporté en appel en 2009. Ce revirement de position marque-t-il une étape vers la fin du conflit opposant le moteur de recherche et les éditeurs français?

Les conditions de cet accord n'ont pas encore été totalement dévoilées et devraient être finalisées d'ici 6 mois. Il a pour l'instant été annoncé que :
- Hachette garderait le contrôle de la numérisation de ses ouvrages. En l'occurence, seuls les livres épuisés sont concernés par ce projet de numérisation. Soit 40 à 50 000 ouvrages.
- la question du droit d'auteur serait au coeur des négociations.
- Hachette garderait la main-mise sur le prix de ses ouvrages, sur leur diffusion et se garderait le droit de les proposer sur un autre support que Google.

Cet accord n'est pas le premier en la matière: une entente a été passée en 2009 avec l'Association of American Publishers et l'Authors Guild. Mais selon le New York Times, cet arrangement n'offre pas la même marge de manoeuvre aux éditeurs américains que celui passé avec Hachette. En outre, des négociations ont été entamées avec des éditeurs britanniques pour lancer un projet similaire en Grande-Bretagne.

Les réactions n'ont pas tardé à se faire entendre. La SNE, officiellement en conflit avec Google, est restée sur ses gardes :

Ce protocole laisse supposer un revirement stratégique de Google dont le SNE souhaite rappeler qu'il n'a, à ce jour, jamais respecté ses engagements à l'égard du droit de la propriété intellectuelle.

La Société des Auteurs a affiché la même prudence.
Frédéric Mitterand a, pour sa part, affirmé sa volonté de cadrer cet accord et de protéger les intérêts des petits éditeurs qui, selon lui, pourraient rester sur la touche et ne pas faire le poids face à Google.
Malgré ces arguments, beaucoup voient en cet accord la possibilité d'élargir le marché du livre et de faire avancer le débat de la disponibilité du livre sur Internet.
Ce débat reste ouvert. Preuve en est : Hachette a réaffirmé sa solidarité au SNE dans le procès qui l'oppose à Google.

Source:
http://beta.archimag.com/article/google-num%C3%A9risera-les-ouvrages-%C3%A9puis%C3%A9s-de-hachette-livre

http://www.numerama.com/magazine/17488-frederic-mitterrand-veut-maitriser-la-numerisation-de-google-avec-un-accord-cadre.html

http://www.france24.com/fr/20101122-seisme-protocole-accord-google-hachette-livre-sne-etats-unis-edition-bookeen-numerisation

jeudi 2 décembre 2010

La veille sur les forums : quelle importance pour les entreprises ?


Les entreprises dépensent beaucoup de temps et d'argent pour mener des sondages auprès des clients potentiels ou effectifs. Mais les résultats des sondages sont parfois insuffisants pour apporter un changement à un produit ou un service. Souvent les personnes sondées sont amenées à donner une réponse simple qui se réduit à un "oui" ou un "non". Les questions prédéfinies ne permettent pas et ne donnent pas toujours envie à une personne d'exprimer pleinement son point de vue.

La veille sur des forums de discussion est une pratique utile permettant de compléter les résultats de sondages ou même d'éviter le recours aux questionnaires. Certains forums de discussion sont une source puissante de connaissances utiles pour les entreprises. Les avis y sont exprimés librement et sont davantage développés que des simples réponses à des sondages. Les forums permettent de faire émerger les questions des utilisateurs et même de les faire réagir entre eux.

Par rapport aux réseaux sociaux les forums présentent d'autres avantages pour les entreprises. Facebook est entre autres un lieu de publicité informelle avec son bouton "J'aime", alors que sur les forums il est possible d'observer les opinions, les recueillir, les analyser, puis de s'en servir.
L'explication des outils (BoardTracker, Omgili, BoardReader, Google Groups...) et des méthodes pour la veille sur les forums est accessibles sur le blog "cadd-e-réputation" http://caddereputation.over-blog.com/article-12-outils-et-methodes-pour-veiller-sur-les-forums-59303283.html

Sources : http://blog.almatropie.org/2010/09/les-forums-ou-la-fin-des-etudes-de-marche/
http://caddereputation.over-blog.com/article-12-outils-et-methodes-pour-veiller-sur-les-forums- %2059303283.html

Enjeux et recommandations du rapport de l'Inspection Générale des Bibliothèques sur la mutualisation des ressources électroniques

Dans le domaine des publications scientifiques, deux tendances semblent émerger : d'une part un coût toujours plus élevé des revues elles-mêmes, d'autre part une transition inéluctable et elle aussi coûteuse vers le numérique.

C'est pour faire face -entre autres- à ce dernier enjeu qu'ont été créés les consortiums de bibliothèques, dont les attributions concernent "la négociation, l’achat et la gestion des ressources électroniques ainsi que la formation à leur usage.".*

Ces consortiums ont permis d'augmenter considérablement le nombre de ressources accessibles en ligne mais souffrent aujourd'hui de leurs modèles économiques trop rigides.

Plusieurs pistes sont actuellement envisagées afin de surmonter les contraintes budgétaires des consortiums : obtenir des ressources en licence nationale, acquérir les archives des publications, passer des accords avec d'autres pays, expérimenter des modèles innovants ou encore passer au tout numérique.

Le passage au tout numérique -qui permettrait "de libérer des marges"*- impliquerait d'étendre la TVA réduite pour l'imprimé au numérique, ce que le Conseil européen des finances et le Groupement Français de l'Industrie de l'Information appellent de leur voeux**.

Parmi les autres recommandations du rapport, il convient de souligner l'importance accordée à des évaluations annuelles permettant l'émergence de modèles de licences plus flexibles et à une rationalisation de la mutualisation des ressources électroniques.

De telles évaluations sont également indispensables à la création d'une entité dédiée à l' Information Scientifique et Technique regroupant les universités et les organismes de recherche.



* Inspection générale des bibliothèques, Coûts, bénéfices et contraintes de la mutualisation des ressources électroniques : éléments de comparaison internationale et propositions, Octobre 2010

** Groupement Français de l'Industrie de l'Information, La TVA à taux réduit sur le livre numérique : la levée d’un premier obstacle pour la diffusion de l’écrit sous forme numérique

mercredi 1 décembre 2010

Usage pédagogique des réseaux sociaux en classe

Du 25 au 27 novembre 2010, s'est déroulé le salon professionnel de l'éducation à Paris. Cette année, le thème choisi était "Les réseaux sociaux dans l'éducation" ou comment l'usage web 2.0 permet-il de favoriser les échanges et le travail collaboratif des élèves.

Animée par François Jarraud, professeur d'histoire-géographie et rédacteur en chef du Café Pédagogique, la conférence s'appuie sur des enquêtes menées auprès d'enseignants, de jeunes, de parents et d'intervenants extérieurs (sociologues, professeurs d'histoire-géographie, cogniticiens).

Le résultat de ces enquêtes démontre les idées reçues des parents sur l'usage d'Internet par leurs enfants (jeu, discussion sur les forums...) et la nécessité des enseignants de créer une interaction entre les générations et les élèves eux-même. Quant à l'expérience du web 2.0 en classe par certains professeurs, le constat est plutôt mitigé. Bien que l'usage des réseaux sociaux et des portables en classe soit utile pour certains professeurs, d'autres au contraire pensent que cet usage n'a que peu d'impact sur la pratique des élèves.

Liens:
http://www.profencampagne.com/ext/http://www.ressourcesjeunesse.fr/Dossier-Facebook-Twitter-YouTube.html

Optimiser son navigateur internet pour la veille : quelques modules complémentaires pour le veilleur

Afin de faire de son navigateur un outil de travail performant, le professionnel de la veille peut trouver à sa disposition des petits modules complémentaires à greffer sur celui-ci. Ces modules, qui prennent la forme de "plug-in", extensions ou "add-ons", fonctionnent avec le navigateur Firefox mais aussi sur le navigateur Google Chrome.
On peut répartir ces outils en plusieurs catégories.

L'agrégateur de flux RRS (Really Simple Syndication) permet d'automatiser la réception de flux RSS.
L'on peut citer en exemple "Netvibes" ou "Google Reader Watcher "agrégeant des flux RSS de pages web.
Par ailleurs il est possible pour l'utilisateur de syndiquer du contenu d'une page web ne proposant pas de fils RSS et ce grâce à l'outil "Update Scanner".

Les plateformes de marque-pages en ligne (le "social bookmarking") permettent de "tagger", partager et consulter des pages marquées comme "favoris" et "taggées" par les utilisateurs de ces plateformes (telles que "Diigo" ou "Delicious"). Ces plateformes sont utiles pour identifier les pages les plus pertinentes (selon les membres) par rapport à un thème. Néanmoins il est possible, grâce aux "plug-in" "Diigo Web Highlighter and Sticky notes" et "Delicious Bookmarks" de sauvegarder, "tagger", annoter et partager des favoris au sein d'un groupe ou sur un réseau social (Twitter, Facebook, Linkedin...) sans passer par une plateforme de "social bookmarking".

La gestion de bibliographies permet, grâce à des outils tels que "Zotero", de collecter, organiser, citer et partager des références bibliographiques (présentées au format ISBD) d'articles, ouvrages et sites web. Ce qui représente donc un gain de temps non négligeable dans un travail de recherche.

Enfin il existe, pour les utilisateurs ayant plusieurs comptes sur divers réseaux sociaux (MySpace, Facebook, Twitter, Linkedin...) des outils permettant de gérer l'ensemble de ces comptes, que ce soit automatiquement ou manuellement comme le propose "Yoono".

Ce panorama dresse donc une liste non exhaustive d'outils qui ne demande qu'à être complétée par vous-même afin de faciliter votre veille!

Source : http://www.inrp.fr/vst/blog/2010/11/30/optimiser-son-navigateur-internet-pour-la-veille/