jeudi 12 mai 2011

Pour jubiler, un seul lieu

Bibliothèque numérique patrimoniale, la Jubilothèque, est un projet initié entre 2005 et 2008 par la Bibliothèque Pierre et Marie Curie, de l'université du même nom, située dans le sixième arrondissement de Paris, en association avec la Bibliothèque nationale de France, la Bibliothèque inter-universitaire de médecine, la Fondation de France, etc.
Elle s'inscrit dans la logique de l'initiative des archives ouvertes (Open archives initiative /OAI).

Nous pousser à la réjouissance ?

Qu'est donc cette Jubilothèque dont le nom seul semble nous pousser à la réjouissance ? C'est prosaïquement un projet visant à la mise en ligne d'une sélection de documents scientifiques anciens sur des thèmes aussi variés que la physique chimie, la biologie, la géologie régionale, les publications de la Société géologique de France ou encore les thèses scientifiques du XIXe siècle.
Deux corpus existent : le fonds sciences que nous venons en partie de détailler et le fonds Charcot (projet initié entre 2001 et 2004 par le Service commun de documentation médicale). Ce dernier est constitué principalement de la bibliothèque de neurosciences du professeur Jean-Martin Charcot (1825-1893), éminent clinicien et neurologue français, et de la bibliothèque des internes de la Salpêtrière.

Un intérêt notoire

D'un intéret notoire, tant pour les scientifiques que les historiens, ces deux fonds, qui représentent plus de 200 000 pages numérisées (environ 1000 documents), ont fait l'objet d'une campagne de numérisation débutée en 2007.
Ainsi, pour ceux que la Revue d'Hypnotisme (fonds Charcot) fascine ou que les photographies de la Nouvelle iconographie de la Salpêtrière : clinique des maladies du système nerveux (1888-1918) intriguerait, il faut savoir que "par derrière" (déformation professionnelle ?) la mise en ligne a fait l'objet d'un énorme travail de numérisation réalisé par plusieurs partenaires spécialistes de la numérisation des fonds anciens et fragiles, et du traitement de l'image comme Arkhênum, Jouve, Datland ou encore Safig (groupe Jouve).

Un travail soigné de numérisation

Une attention toute particulière a été donnée aux choix de numérisation. Les documents ont été numérisés en 300 dpi ; les fichiers jpeg sont consultables en 150 dpi, aussi une version PDF permet de télécharger l'intégralité d'un document (certaines images sont binarisées).

Par ailleurs, "les textes imprimés ont fait l'objet d'une reconnaissance optique de caractères non corrigée indexée et recherchable dans l'interface, qui peut également être affichée en regard de la page image. Les tables des matières ont été saisies en XML, et les métadonnées encodées en Dublin Core simple, en cohérence avec l'ensemble du portail documentaire de l'UPMC."

Le site offre également à l'usager la possibilité de suivre ses diverses requêtes grâce à un historique de requêtes et de mettre ses choix dans un porte document (panier). Un cadre de classement thématique permet aussi d'accéder aux divers documents numérisés selon une certaine arborescence.

Le fonds de la Jubilothèque a été déposé le 1er février 2011 sur la plateforme d’archivage numérique du CINES (Centre informatique national de l’enseignement supérieur) de Montpellier, ce dernier offre et permet la conservation à long terme du patrimoine numérique national.

Enfin, pour finir, notons que les images numérisées de la Jubilothèque sont libres d'usage, mais qu'elles ne peuvent être utilisées dans un but commercial.

Pour en savoir plus :

http://jubilotheque.upmc.fr/pages/about.html
http://blog.bnf.fr/gallica/?p=2642

Aucun commentaire: