jeudi 24 mai 2012

Une piqûre de rappel avec le communiqué de presse de l'AAFdu 16 mai 2012 : "Archives et politique: le fantasme du broyeur".

Pour peu que je me souvienne, j'ai eu goût à lire il y a deux ans, voire plus, un livre traitant des archives des Hommes politiques contemporains. Honnêteté intellectuelle: je n'ai plus grand souvenir du contenu détaillé des sujets traités dans ce livre, exceptés des débats autour du statut de ces dites archives et l'idée selon laquelle qu'à chaque changement d'exécutif politique, les médias se font l'écho d'un rituel établi: le fonctionnement des déchiqueteuses. Est-ce un hasard ?

Il est d'adage que tout diagnostic exige une étiologie. Il n'est pas de mon propos de chercher les vraies causes de ce "fantasme du broyeur". En revanche l'expression, à juste titre, utilisée dans ce communiqué mérite d'être relayée; tant elle aura le mérite - c'est du moins ma conviction profonde - de corriger quelques idées fausses, parce que stéréotypées, et d'attirer le regard sur le respect et le sérieux que les institutions accordent à l'article L214-3 du Code du patrimoine qui punit tout acte de destruction illégale ou de détournement d'archives publiques. Mieux, il permettra d'expliquer aux médias ou dans les médias quels sont les élans auxquels il est besoin de tendre pour donner au Service Interministériel des Archives de France (avec son Bureau des missions) la portée qui visiblement, pour cause de fantasme ordinaire, voire orchestré, lui a échu.

Certes beaucoup de choses qui méritaient d'être dites à ce sujet l'ont déjà été d'une manière ou d'une autre et peut être même à de nombreuses fois, en revanche cette piqûre de rappel sous forme de communiqué aura le mérite d'éclairer encore plus quelques lanternes au sortir de ces toutes dernières élections présidentielles et de celles parlementaires à venir.Car, il sied de le mentionner, l'écho du "fonctionnement des déchiqueteuses après les élections" ne fait qu’ajouter, si je m'autorise pareille extension dans le propos, de la fumée au brouillard. Le professeur Adhémar Esmein n'avait peut être pas tord de dire, non, sans humour: "le brouillard est tel que je reprends tout de même la plume et rallume mes phares"!


Sources:
http://www.archivistes.org/Archives-et-politique-le-fantasme

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