lundi 29 février 2016

Recrutement, ça se passe sur la " toile ! "

Les formations du numériques affichent des succès importants. Le retour à l'emploi est de 80% dont 43% en CDI. Le recrutement, pour l'essentiel, s'effectue via Internet. Il existe un marché du travail en ligne. Les outils numériques (joboards, agrégateurs, réseaux sociaux, sites e-cooptations...) sont de plus en plus utilisés pour embaucher, les acteurs du marché s’étant appropriés ces dispositifs.

Les recruteurs les utilisent pour influencer leur décisions.
Les réseaux sociaux  ne seraient pas un vecteur d'embauche très efficace. Pourtant, la vigilance doit être de mise pour les candidats car les recruteurs les utilisent pour influencer leur décision. Les réseaux sociaux sont-ils un atout pour trouver un emploi ? La plupart des candidats à l'embauche (81%) pensent que oui.[1]
Un sondage Odoxa pour RTL et Facebook révèle que les sites internet et les réseaux sociaux sont "massivement" utilisés par les employeurs. 64% des employeurs et 84% des actifs disent utiliser les réseaux sociaux pour s'informer sur le marché du travail. Facebook, Twitter et Linkedin seraient même plus efficaces que Pôle-Emploi pour plus de 55% d'entre-eux. Parmi, les employeurs qui recrutent, 57% d'entre-eux auraient trouvé un collaborateur en utilisant les réseaux sociaux. Il faut dire que les profils ne manquent pas, 84% des actifs recherchant un emploi, le font sur les réseaux sociaux. 80% des employeurs et des actifs pensent que les réseaux sociaux sont plus rapides, et plus de 70% des personnes interrogées trouvent que les réseaux sociaux facilitent la communication entre employeurs et candidats. Les réseaux sociaux semblent constituer un vivier important du marché de l'emploi. [2]

Pour en tirer le meilleur profit, tout est question de stratégie et de méthodologie
Linkedin par exemple, est un réseau d'utilisateurs facilitant le dialogue entre professionnels et réservé à l'emploi. : trouver un emploi, recruter, se faire recruter. Linkedin fonctionne sur le principe de la connaissance (pour rentrer en contact avec un professionnel, il faut le"connaître") et du réseautage (mise en relation par l'intermédiaire d'un de ses contacts). Il faut comprendre les degrés de connexions : les contacts directs, les contacts des contacts, et ainsi, de suite. Inviter, également, les personnes qui consultent le profil. "Je n'accepte que les personnes que je connais !" C'est une mauvaise idée. Ces personnes vous connaissent, peut-être de réputation, ou par relation interposée (untel m'a parlé de lui).
Le réseau s'entretient : féliciter les personnes promues, souhaiter les anniversaires, présenter ses vœux à la nouvelle année, participer à des groupes, poster des commentaires...Autres aspects, jouer sur les compétences. Féliciter les compétences des uns et des autres, comme ils peuvent le faire pour les nôtres. Idem, pour les recommandations. Bref, avoir une vie sociale dans le réseau ! [3]. Ainsi, le témoignage de Chloé, interviewée par l'APEC, pour qui les réseaux sociaux l'ont aidée pour son projet professionnel. [4]. Comme, les conseils de Léa Riposa, Linkedin,  sur leurs utilisations. http://lea-conseils-emploi.com/emploi-reseaux-sociaux/ et http://lea-conseils-emploi.com/emploi-revendiquer-son-projet/

Réseaux sociaux et e-réputation
55% des recruteurs se déclarent influencés par ce qu'ils trouvent sur les candidats potentiels, sur les réseaux sociaux.
Un employeur sur deux part fureter sur les réseaux sociaux afin d'en savoir un peu plus sur un candidat qu'il s’apprête à embaucher. Rien n'est laissé au hasard : photos, commentaires, posts et statuts...Les recruteurs se transforment en véritables enquêteurs 2.0 pour éviter à tout prix l'erreur de casting. Ce qu'ils contrôlent, alors, c'est l'e-réputation ! Que faire, alors ?
Utiliser une application française, gratuite et ultra pratique, Nothing to Hide (rien à cacher, en anglais), qui se charge d'analyser les comptes, et donne de nombreux conseils pour le paramétrage de confidentialité. [5]
Il est temps de réseauter, non  ?

Sources : 

[1].  JOST Clémence. Trouver un emploi grâce aux réseaux sociaux, mythes ou réalité. Archimag. [En ligne], le 10/12/2013. Modifié, le 17/09/2014. [Consulté, le 29/02/2016]. http://www.archimag.com/emplois/2013/12/10/trouver-emploi-r%C3%A9seaux-sociaux-mythes-r%C3%A9alit%C3%A9
[2].  GALPIN Guillaume. Les réseaux sociaux plus efficaces que Pôle-Emploi. Archimag. [En ligne]  le 02/06/2015. [Consulté, le 29/02/2016]. http://www.archimag.com/reseaux-sociaux/2015/06/02/reseaux-sociaux-plus-efficaces-pole-emploi
[3]. DELCROIX Eric. Linkedin, mode d'emploi : stratégie et méthodologie pour en tirer le meilleur profit. Archimag. [En ligne] le 17/04/2015. [Consulté, le 29/02/2016]. http://www.archimag.com/reseaux-sociaux/2015/04/17/linkedin-strategie-methodologie-tirer-meilleur-profit
[4]. COUSIN François. Comment Chloé a utiliser les réseaux sociaux pour son projet professionnel. Apec, la communauté des cadres et des managers, Linkedin. [En ligne] le 14/02/2016. [Consulté le 29/02/2016].  http://blog-experts.cadres.apec.fr/2016/02/14/chloe-et-les-reseaux-sociaux-cest-toute-une-histoire/
[5]. JOST Clémence. Un test facile et gratuit pour voir ce que votre futur employeur peut découvrir sur vous. Archimag. [En ligne] le  15/02/2016, [consulté,  le 29/02/2016]. http://www.archimag.com/reseaux-sociaux/2016/02/15/nothing-hide-e-reputation-test-facile-gratuit-employeur-decouvrir.

Les nouveautés 2015 du Registre de la Mémoire du monde


La naissance de Mémoire du monde 

Le programme "Mémoire du monde", initié et coordonné par l'Unesco, vise à préserver et diffuser le patrimoine documentaire. A la suite d'un constat alarmant fait en 1992, un Comité consultatif international s'est réuni en Pologne pour définir un plan d'action et de sauvegarde.[1] Plusieurs projets ont vu le jour dans les années suivantes; le plus connu est le Registre de la Mémoire du monde dont les premiers versements datent de 1997.[2]

L'inscription est établie par le Comité consultatif international et le Directeur général de l'Unesco sur le fondement de 9 critères (importance du lieu évoqué, intérêt historique, etc.). Elle peut émaner de toutes personnes physiques ou morales même si l'Unesco privilégie celles des comités régionaux ou nationaux. [3]

Actuellement, le Registre compte plus de 400 éléments documentaires ayant des origines géographiques diverses.[4]

Les nouvelles inscriptions en  2015

Pour l'année 2015, 47 corpus documentaires ont été inscrits sur les 88 proposés. Nous y trouvons les écrits de Churcill, des gravures sur bois confucéennes en Corée du Sud, ou encore l'Oulojénié, code de droit de l'empire russe au XVIIe siècle. [2]

Côté français, deux nouvelles inscriptions ont eu lieu en 2015:

  • celle des archives de Louis Pasteur, conservées à la BNF et à l'Académie des sciences. Ces documents illustrent certaines expérimentations et réflexions réalisées par Pasteur et évoquant un pan majeur pour l'histoire des sciences , selon l'Unesco. Ils évoquent aussi de manière emblématique le tournant scientifique et intellectuel du XIXe siècle. 
  • celle de la Mappa Mundi d'Albi. Elle représente, de manière réaliste, 25 pays pendant le Haut Moyen Age et à ce titre, constitue un élément fondamental de l'histoire de la cartographie.[2] 

Ces corpus vient rejoindre les dix déposés par la France dont la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen ou l'Appel du 18 juin 1940.[4]


Ressources: 

[1] UNESCO, Mémoire du monde [en ligne], site de l'Unesco, consulté le 29 février 2016, URL: http://www.unesco.org/new/fr/communication-and-information/flagship-project-activities/memory-of-the-world/homepage/

[2] Unesco, Liste complète du patrimoine inscrit [en ligne], site de l'Unesco, consulté le 29 février 2016, URL: http://www.unesco.org/new/fr/communication-and-information/flagship-project-activities/memory-of-the-world/register/full-list-of-registered-heritage/

[3] ABDELAZIZ Abid, "Mémoire du monde: préserver notre patrimoine documentaire", Bulletin des Bibliothèques de France [en ligne], 1997, T; 42, n°2, 8p. URL: http://bbf.enssib.fr/consulter/04-abid.pdf

[4]TEXIER, Bruno, "Les archives de Pasteur inscrites au Registre Mémoire du monde de l'Unesco", Archimag [en ligne], mis en ligne le 16 février 2016, consulté le 29 février 2016, URL: http://www.archimag.com/archives-patrimoine/2016/02/16/archives-pasteur-inscrites-registre-m%C3%A9moire-monde-unesco

mercredi 17 février 2016

Face aux difficultés financières, Twitter s'en sortira-t-il?

Quel avenir pour le réseau social Twitter? C'est une question qui se pose vraiment. Tous les voyants ou presque sont au rouge et cela dure depuis plusieurs mois.

Le PDG Jack Dorsey a annoncé récemment le départ de cinq grands dirigeants de l'entreprise en difficulté [1]. La santé financière de Twitter n'est pas bonne malgré ses 320 millions de membres à la fin de l'année 2015. Sa base d'utilisateurs n'arrive pas à grossir [2] et l'écart de l'évolution de la plateforme se creuse entre Twitter et Facebook [3]. Le groupe n'a toujours pas dégagé de bénéfice net [4] et il a essuyé des pertes qui dépassent un milliard de dollars en 2014 et 2015 [5]. Quant à la valeur de son action, elle est à moins de 17 dollars en début février 2016 alors qu'elle était à 50 dollars en avril 2015 [6].

Face à ces difficultés financières, Twitter a entrepris plusieurs réformes, parmi lesquelles : 
  • L'annonce de la suppression de 336 emplois (8% de ses effectifs globaux) en automne 2015. [7]
  • Le lancement en octobre 2015 de Moments - un flux de contenus. [3]
  • La volonté affichée de Jack Dorsey de simplifier certaines fonctionnalités concernant les conversations, les réponses et le format .@nom et d'améliorer l’ergonomie pour permettre aux utilisateurs de tweeter plus rapidement, de rendre leurs messages plus expressifs ... [8]
  • L'ajout de nouvelles fonctionnalités comme le bouton GIF que Twitter commence à tester pour faciliter le partage d'images animés [9] et pour lui rapporter peut-être un revenu supplémentaire.
  • L'annonce récente de la fin des 140 caractères du tweet par Jack Dorsey. [3]
  • La généralisation de la publicité à tout le monde sauf aux utilisateurs les plus influents afin de les fidéliser. [10] 

Espérons que les réformes entreprises, parfois difficiles, permettront à ce réseau social qui est par ailleurs, un outil incontournable de veille, de surmonter les difficultés et de retrouver la pérennisation de son modèle économique tout en protégeant son image et ses atouts.  





Sources :

[1] Julien Quelen. "Twitter, cinq importants dirigeants quittent l'entreprise en difficulté" [en ligne]. 25 janvier 2016. [consulté le 17 février 2016]. http://www.rtl.fr/culture/web-high-tech/twitter-cinq-importants-dirigeants-quittent-l-entreprise-en-difficulte-7781547493

[2] Julien Lausson. "Twitter stagne, l'action plonge" [en ligne]. 11 février 2016. [consulté le 17 février 2016]. http://www.numerama.com/business/144826-twitter-stagne-laction-plonge.html

[3] Valentin Blanchot."Vers une mort lente de Twitter ?". [en ligne]. 25 janvier 2016. [consulté le 17 février 2016]. https://siecledigital.fr/2016/01/25/vers-une-mort-lente-de-twitter/

[4] Challenges.fr. "Le patron de Twitter démissionne sur fond de difficultés financières". [en ligne]. 12 juin 2015. [consulté le 17 février 2016]. http://www.challenges.fr/high-tech/20150612.CHA6831/en-difficulte-financiere-twitter-perd-son-patron.html

[5] Thomas Coëffé. "Twitter a perdu 2 millions d'utilisateurs en 3 mois" [en ligne]. 11 février 2016. [consulté le 17 février 2016] http://www.blogdumoderateur.com/twitter-q4-2015/

[6] Adrien Suys. "Quel avenir pour Twitter ?" [en ligne]. 5 février 2016. [consulté le 17 février 20156] http://www.lalibre.be/actu/cyber/quel-avenir-pour-twitter-56b4a8823570b1fc10f20fe6

[7] Le Monde.fr avec AFP. "Twitter supprime 336 emplois pour faire des économies". [en ligne]. 13 octobre 2015. [consulté le 17 février 2016]. 

[8] Zacharia G. "Twitter veut devenir plus simple". [en ligne]. 11 février 2016. [consulté le 17 février 2016] http://www.journaldugeek.com/2016/02/11/twitter-change-simplifier-dorsey/

[9] Guillaume Champeau. "Twitter teste un bouton GIF pour publier plus de GIF animés". [en ligne]. 4 février 2016. [consulté le 17 février 2016].

[10] Guillaume Champeau. "Twitter supprime la pub pour ses utilisateurs influents". [en ligne]. 26 janvier 2016. [consulté le 17 février 2016].

Visualiser pour mieux comprendre

La visualisation des données est un processus ancien, dont la cartographie est l'une des disciplines fondatrices. Le développement du big data et de l'open data ont apporté un nouvel engouement pour datavisualisation qui devient un outil incontournable d'accès aux données, d'analyse de l'information et de la communication. Les camemberts statistiques et autres représentations graphiques ont fait place aux graphes de connaissances et cartes heuristiques...


Les outils de visualisation facilitent l'exploration et l'interprétation des résultats des données de masse dans tous les domaines. Comment contribue-t-elle à améliorer la prise de décision, à communiquer plus clairement, à faciliter la médiation documentaire, à développer la stratégie marketing ou l'e-réputation ?

La revue I2D a fait un état des lieux très complet [1] qui présente les principes, les usages et les outils. La formalisation et l'accessibilité des données s'est fortement développée : les données deviennent de nouvelles entités à comprendre et explorer grâce aux outils de datavisualisation dont l'enjeu principal est de traduire des données sous forme visuelle pertinente, simple et didactique. 
La datavisualisation est très répandue en entreprise pour l'aide à la prise de décision. Les graphiques permettent aux décideurs d'examiner rapidement les données et de réduire le temps de compréhension des information essentielles. La startup Flamefy développe un service marketing pour assister la prise de décision grâce à la collecte, corrélation et consolidation de tous les contenus accessibles sur un média numérique afin de les analyser dans le cadre d'un modèle économique de valorisation et de monétisation des données. [2] Comme le dit Etienne Armand Amato "la démultiplication des gisement de données, impose de rendre tangibles et utilisables toutes ces informations que produit la complexité des mondes numériques et physiques"[3].

La recherche de créativité dans la représentation des données se retrouve dans l'essor du journalisme de données ou datajournalisme inspiré de l'infographie. La presse s'empare de ces nouvelles écritures comme The Guardian ou Le Parisien qui a mis en place au sein de sa rédaction une équipe chargée de datavisualisation. La plateforme IRL des Nouvelles Ecritures de France Télévisions[4] propose un programme court hebdomadaire également disponible sur YouTube exemplaire : "Datagueule". En quelques minutes, chaque vidéo utilise des données animées pour décrypter un fait de société méconnu ou qui dérange. Le mécanisme d'un problème est déconstruit pour comprendre pour quoi nous en sommes arrivés là, le tout traité avec un humour incisif.


Le 11 avril prochain sera l'occasion de faire le point sur ces enjeux de traitement de l'information : le GFII propose son 5ème séminaire DIXIT consacré au panorama des usages de visualisation de données [5]. Les professionnels de la veille et de la business intelligence partageront leurs expériences. Les compétences mobilisées seront également questionnées : de l'ergonomie de l'information à la qualité des données choisies ? Comment faire le bon choix entre simplification des données et complexité des phénomènes ? Comment articuler ces nouveaux livrables avec les livrables traditionnels de l'analyse stratégique ?

La démocratisation des données ouvertes et des outils implique une attention capitale à la transparence et à la fiabilité des données et à leur interprétation. La dataviz est un regard avec un point de vue et ouvre des perspectives de connaissances immenses. Pour les Parisiens quelques exemples parlants : DataParis et Apur.


Sources

[1] Dossier Datavisualisation, des données à la connaissance, p 30-68, i2d, information, données et documents, pratiques & recherche n°2 juin 2015, ADBS

[2] HACHOUR Hackim : "Marketing stratégique & visualisation de données : du Big data au "Smart Capta", p 51-52, 2d, information, données et documents, pratiques & recherche n°2 juin 2015, ADBS

[3] AMATO Etienne Armand : "Formalisation et accessibilité des datas : de la complexité à la simplixité dans un monde numérique", p 30-31, i2d, information, données et documents, pratiques & recherche n°2 juin 2015, ADBS

[5] Séminaire DIXIT - "La visualisation de données au service de la prise de décision" [en ligne] 26/01/2016 consulté en ligne le 15/02/2016 

lundi 15 février 2016

Nakalona : nouveau dispositif prometteur à l'ère des Digital Humanities


La transition numérique semble toucher toutes les sphères de notre société. Les humanités numériques [1] constituent une jonction entre un domaine de recherche interdisciplinaire (arts, lettres, informatique, sciences humaines et sociales) et l'utilisation des outils numériques dans le monde de la Recherche. Illustration avec le lancement d'un nouveau dispositif de gestion de contenus numériques : Nakala.

HumaNum à l'initiative du projet.


Très grande infrastructure de Recherche (TGIR), HumaNum a pour vocation de faciliter le tournant numérique de la recherche dans le domaine des sciences sociales [2]. Cette infrastructure propose un ensemble de services pour les données numériques en SHS (stockage, archivage, traitement entre autre).


Une fusion entre deux services.


Nakalona, comme l'explique Stéphane Pouyllau dans son article, est un pack logiciel qui associe le système de gestion de documents numériques Omeka et le service Nakala développé par HumaNum [5]. 

Omeka, développé aux Etats-Unis, est un logiciel conçu en PHP [3], capable de gérer plus d'un million de documents quelque soit sa nature (images, texte, vidéos).
Nakala, service développé par Huma Num, dépose, documente et diffuse les données de la Recherche. Elles sont interopérables et accessibles via un entrepôt sécurisé [4].

Nakalona : un service de partage et de gestion de données.


Le pack logiciel Nakalona proposé par HumaNum propose donc de combiner les forces des deux services. Ainsi, il est possible de monter les documents et les données stockées dans Nakala tout en indexant les métadonnées avec le moteur de recherche Omeka.


Il permet entre autre de déposer des documents dans Nakala, de les documenter (métadonnées), de les récupérer en vue de créer des corpus éditoriaux et des expositions sur le web, de les organiser suivant les besoins des utilsateurs, afin de les signaler dans les grands moteurs de recherches scientifiques dont Isidore, mais également Gallica [5]. Autre avantage, c'est un outil gratuit.


Nakalona offre donc des possibilités de partage et de gestion de contenus dans le domaine de la Recherche dans les SHS en combinant les forces de deux services que sont Omeka et Nakala. Ce dispositif tend ainsi à ouvrir la voie à d'autres pistes de réflexions sur la gestion de contenus numériques dans le domaine de la Recherche.


Sources


1. HUMANITES NUMERIQUES. In Wikipédia [en ligne]. (Consulté le 15/02/2016). Disponible sur : https://fr.wikipedia.org/wiki/Humanit%C3%A9s_num%C3%A9riques


2. HUMA-NUM. [Site Web en ligne]. (Consulté le 15/02/2016). Disponible sur : http://www.huma-num.fr/la-tgir-en-bref


3. Omeka Gestion de bibliothèque numérique libre. In BibLibre [Site Web en ligne]. (Consulté le 15/02/16). Disponible sur : http://www.biblibre.com/fr/fr/solutions/omeka/un-logiciel-qui-sadapte-%C3%A0-vos-besoins


4. Nakala. [Site Web en ligne]. (Consulté le 15/02/16). Disponible sur : https://www.nakala.fr/


5. POUYLLAU Stéphane. Nakalona : un pack logiciel pour créer des bibliothèques numériques de recherche avec Nakala. In Le blog d'Huma-Num et de ses consortiums [en ligne]. 03/02/2016. (Consulté le 15/02/2016). Disponible sur : http://humanum.hypotheses.org/.


mercredi 10 février 2016

ElasticSearch, une techno qui monte !


ElasticSearch, la techno moteur de recherche qui a la cote. 

Produit d'une startup américaine proposé au public en 2010 d'un projet Open source, ElasticSearch est aujourd'hui un projet mature qui fournit toutes les fonctionnalités d'un moteur de recherche de nouvelle génération  (recherche à la Google, combinaison de critères et de filtres, tris et pagination, gestion des synonymes et extraction de texte à partir de format binaire, analyse et navigation par facette) [1].

Pour proposer ses services d'indexation temps réels de très grande quantité de données le prédisposant au Big Data ainsi qu'une capacité de scalabilité par cluster permettant de répartir automatiquement les volumes des données indexées,  ElasticSearch s'appuie sur une librairie Open source  "Apache Lucene" déjà au cœur de nombreux nombreux moteurs de recherche Open Source.

L'essentiel de cette fonctionnalité de Cluster du moteur de recherche permettant de répondre à des besoins de montée en charge par l'ajout de nouveaux clusters... pour absorber davantage de données ou de montée en charge il suffit de nouvelles machines au cluster.

ElasticSearch en tant que technologie Opensource a déja à son actif une mise en production chez de grands noms du Web comme la fondation Mozilla, Foursquare, Yfrog, Netixis, Ebay, Facebook, Booking.com, Cisco, Adobe, Accenture,Walmart ou encore  Société Générale, la Douane Française ou encore le groupe Orange.

Chez Orange, les équipes travaillent afin d'obtenir une meilleure connaissance des liens entre documents et contenus et concentrent les analyses interactives sur les capacités d'Elasticsearch de montée en charge avec des réponses satisfaisantes malgré les volumétries importantes.

Le moteur de recherche open source déjà populaire sur la plateforme d’Amazon fait l'objet d'une évolution des services en proposant le moteur de recherche ElasticSearch avec une intégration encore plus poussée au sein de l’offre Cloud de la plateforme AWS (Amazone Web Services). [2]  

Technologie éprouvée et solution permettant de bâtir un moteur de recherche très puissant, ElasticSearch a la cote.  La société aura donc levé des millions de dollars depuis sa création et en quelques années a vu sa valorisation s'envoler. [3]

Comme technologie montante en mesure d'accompagner le déploiement nécessitant l'intégration de technologies novatrices liées aux moteurs de recherche, il semble indispensable de mettre un signet dans nos veilles technologiques sur ce phénomène ElasticSearch..


Sources :

[1] - Blog Zenika T.Leroux,  Premier pas avec Elastic search, Page consultée le 28/01/2016

[2] - Blog Le Journal du net, Les technos open sources à maitriser, Page consultée le 28/01/2016

[3] - Blog d'expert Zdnet, Amazon propose ElasticSearch sur AWS, Page consultée le 28/01/2016

Ubérisation vs modèle économique classique: un combat de boxe ?

Le phénomène d'Ubérisation perturbe (terme de "disruption") les modes de pensée et inquiète les grandes entreprises. 
Cet état de fait est arrivé très vite, suite au changement de paradigme lié à la e-transformation, à notre nouvelle faculté d'ubiquité (n'importe où et n'importe quand) et aux nouveaux circuits de distribution créés par le modèle collaboratif. 
Sous le couvert du partage prôné par Uber, AirBnb ou encore Blablacar, se cache un système économique au pouvoir de plus en plus fort, voir pesant, et impossible à ignorer. Ce mal nécessaire, comme toute innovation, permet d'éveiller de nouvelles opportunités et de confronter les grands acteurs de l'économie à leur vision de la relation client et à leur stratégie en général.  

Ubérisation : victoire au 1er round 
L'intermédiation en ligne qui permet aux clients que nous sommes de choisir directement, en toute indépendance, tout en bénéficiant des avis déposés, constitue l'une des clés de voûte du système. Ce n'est pourtant pas la définition adoptée par Frédéric Cavazza [2], il s'agit plutôt pour lui d'une nouvelle "forme de concurrence" dans laquelle l'usager est central, les objectifs premiers étant la qualité de service, la personnalisation et la fiabilité du dispositif. Les plateformes d'ubérisation ne proposent pas leur propre produit, mais servent à la mise en relation entre le vendeur et le client, et ne sont donc plus contraintes par des problématiques de production ou de logistique : elles opèrent tels des chefs d'orchestre.
L'ubérisation touche à la fois les secteurs des loisirs et du travail, avec des services payants ou gratuits, ce que Mediapart représente sous la forme d'une infographie interactive reprenant les principaux acteurs et leur modèle économique [3].

Se relever et continuer le combat
Les entreprises traditionnelles sont restées sur le mode de la taxisation [1], qui correspond à la vision produit d'une offre, et qui ne s'attache pas réellement à la demande et à l'expérience client ("mépris" de ce dernier).
D'après Frédéric Cavazza, pour rester dans la course et relever le défi, il s'agit de revoir l'organisation managériale, le marketing, la collaboration et la stimulation au sein des équipes, en prenant en compte les facteurs externes et internes à l'entreprise (les 4P du marketing), et une conduite du changement bien construite.
La stratégie digitale doit donc être repensée de manière transversale, ce qui ne s'improvise pas et demande un effort certain, voire une aide pour orienter les axes de prises de décision.

Quelques moyens d'attaques
Un des levier donné par Le CIGREF aux dirigeants d'entreprise, le Search Marketing [4], est une technique permettant de construire les sites web de manière à assurer leur visibilité de manière optimale, ce qui est un point essentiel de stratégie de développement, et pourtant mal maîtrisé.
Le salon SMX 2016 conseillé par le CIGREF a pour objet de faire comprendre les fondamentaux des techniques de référencement (naturel -SEO et sur les réseaux sociaux -SMO), et l'impact amont et aval que la visibilité engendre sur les chances de réussite d'un site.
Le canal des réseaux sociaux doit effectivement être pris en compte dans la conduite de changement des entreprises, en y développant une relation client maîtrisée, présente en continu, et/ou sur de nouveaux modèles comme le Self-Care (échanges directs dans la communauté de clients) [5].

Ces exemples illustrent simplement une partie des mesures possibles à adopter, et le fait qu'il existe des moyens de réagir, sans se cantonner à une approche défensive. 
Les structures traditionnelles ont donc encore des armes pour faire face à l'ubérisation, celles de l'innovation, de la remise en question de leurs stratégies et pratiques, dans le respect de chaque forme de concurrence. 
La bataille ne fait que commencer !




Sources :

[1] DUPERRIN Bertrand : "Ubérisation du business et taxisation de la relation client" [en ligne]. 3 février 2016. [consulté le 10 février 2016]. Bloc-notes de Bertrand Duperrin.
http://www.duperrin.com/2016/02/03/uberisation-business-taxisation-client/?utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed%3A+bertrandduperrin+%28Bloc+Note+de+Bertrand+DUPERRIN%29&utm_content=Netvibes

[2] CAVAZZA Frédéric : "Quel modèle d’entreprise pour lutter contre l’uberisation ?" [en ligne]. 3 février 2016. [consulté le 10 février 2016]. FredCavazza.net.
http://www.fredcavazza.net/2016/02/03/quel-modele-dentreprise-pour-lutter-contre-luberisation/?utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed%3A+fredcavazza+%28FredCavazza.net%29&utm_content=Netvibes

[3]  EL AZZOUZI Rachida, GOANEC Mathilde, ISRAEL Dan,ORANGE Martine : "«Ubérisation»: ce que cache le mot qui fait fureur" [en ligne]. 28 janvier 2016. [consulté le 10 février 2016]. Mediapart.fr.
https://www.mediapart.fr/journal/economie/280116/uberisation-ce-que-cache-le-mot-qui-fait-fureur

[4]  CIGREF : "Dirigeants, un atout souvent inexploré pour votre stratégie digitale…" [en ligne]. 26 janvier 2016. [consulté le 10 février 2016]. Cigref.fr.
http://www.cigref.fr/dirigeants-un-atout-souvent-inexplore-pour-votre-strategie-digitale

[5]  Social Media Club France : "L’éclatement de la relation client à l’heure des réseaux sociaux" [en ligne]. 22 janvier 2016. [consulté le 10 février 2016]. ZDNet.fr.
http://www.zdnet.fr/actualites/l-eclatement-de-la-relation-client-a-l-heure-des-reseaux-sociaux-39831448.htm#xtor=RSS-1

[6]  Image du domaine public [en ligne]. 18 juin 2014. [consulté le 10 février 2016]. Pixabay.
https://pixabay.com/fr/boxer-chasse-boxe-le-sport-308951/

mardi 9 février 2016

L'ultimatum de la Cnil à Facebook

Sous peine de sanctions, Facebook va devoir se conformer aux exigences de la Cnil dans un délai de trois mois.

C'est par une décision publiée sur son site web que la Cnil (Commission nationale de l'informatique et des libertés) a mis en demeure Facebook de corriger de "nombreux manquements" à la loi Informatiques et Libertés [1]. Le réseau social aux 30 millions de membres en France contreviendrait à pas moins d'une dizaine de textes de lois et accords. Le site Frenchweb dresse la liste des cinq infractions principales :
  1. Facebook piste la navigation des internautes, y compris ceux qui ne sont pas inscrits sur le réseau social ;
  2. Des cookies sont déposés sur les ordinateurs dans une optique de ciblage publicitaire ;
  3.  Facebook croise les données non seulement de sa propre base utilisateur mais aussi de celles issues de sites partenaires, afin d'affiner ce ciblage publicitaire ;
  4. Des informations à caractère privé (orientation politique, sexuelle, religieuse...) sont recueillies sans consentement de l'utilisateur ;
  5. Facebook continue à transférer les données des membres européens de son réseau vers des serveurs aux États-Unis (mécanisme du Safe Harbor), alors que cette pratique a été invalidée par la Cour de Justice européenne en octobre 2015. [2]
Peu après la Cnil, la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes, relevant du ministère de l'Economie) vient pointer du doigt plusieurs clauses abusives dans les conditions générales d’utilisation (CGU) de Facebook [3]. Notamment le droit que s'arroge la firme de Mark Zuckerberg de modifier ces CGU sans que l'internaute en soit préalablement informé.

Si Facebook ne se plie pas aux exigences de la Cnil (soutenue par quatre homologues européennes), la société s'expose à une amende. Le montant, défini par les directives européennes sur la protection des données, serait de l'ordre de 4 % de son chiffre d'affaires, soit 17 millions de dollars selon FrenchWeb. De son côté, NextInpact avance un montant plus faible, situé entre 150 000 et 1,5 millions d'euros. Dans les deux cas, pas plus qu'une épine dans le pouce de ce géant du web...


Sources :

[1] Site web de la Cnil
[2] Jeanne Dussueil, "Données personnelles: Les 5 infractions que la Cnil reproche à Facebook", Frenchweb, 9 février 2016 [consulté le 9 février 2016].

lundi 1 février 2016

Dématérialisation, simulation, virtualisation, réalité augmentée : l’usine Numérique est en marche


Dans l’interview réalisée pour Informatique News (1), François Bonnet décrit les tendances concernant la gestion des documents, la sécurisation des données, les processus des organisations.
La dématérialisation commence avec internet. Les projets des administrations comme, la dématérialisation des registres de l’état civil, l’Usine Retraite, permettent de faciliter la vie des usagers. Par exemple, il n’est plus nécessaire de se déplacer sur son lieu de naissance pour obtenir un extrait de naissance.
Ces projets ont aussi pour objectif la réduction de coûts.

La dématérialisation est un enjeu stratégique pour l’Etat. Elle fait intervenir des organismes de régulation tel que l’AFNOR (2).

La transformation digitale concerne également les savoir-faire métiers. Meilleure compréhension des fonctions, redimensionnement des équipes, sont le résultat de la modélisation de processus métiers.
La dématérialisation ou virtualisation des process industriels permettent l’économie de matières premières (3). La réalisation de maquette est réduite. Les temps de fabrication, de montage sont raccourcis. La conception de l’avion d’affaires Falcon X7 par Dassault Aviation ou de logiciels développés par Siemens sont des exemples de réussites liées à l’usine numérique.

Les centre de Recherche et Développement des fabricants de barres chocolatées tels que Nestlé (4), utilisent des outils de modélisation et de simulation pour garantir le débit et la répartition convenables de chocolat, le croustillant de la gaufrette…leur objectif est l’optimisation de leurs process en terme de qualité, coût, délai.

 Le projet gouvernemental « Industrie du Future » (5), lancé au printemps 2015, a pour objectif la transformation du modèle économique des entreprises par le numérique.
Ce projet comprend :
-    Le déploiement de solutions techniques (dans les domaines des objets connectés, de la réalité augmentée…)
-    Une aide financière (prêts, avantages fiscaux…)
-    L’accompagnement au changement des salariés,
-    Des partenariats stratégiques européens et internationaux
-    La valorisation du projet par des évènements.

Sources :

1)   Informatique News - La modélisation des processus pour accélérer la transformation numérique,  en ligne le 21 janv. 2016 [consulté le 1er fév. 2016].
 http://www.informatiquenews.fr/la-modelisation-des-processus-pour-accelerer-la-transformation-numerique-francois-bonnet-w4-43880

2)  AFNOR -  Industrie du futur : quelles sont vos attentes ? Participez à l’enquête AFNOR, en ligne le 02 déc. 2015 [consulté le 1er fév. 2016].
http://www.afnor.org/profils/activite/industrie/industrie-du-futur-quelles-sont-vos-attentes-participez-a-l-enquete-afnor
 

3) Techniques de l'Ingénieur - Comment la simulation et la virtualisation vont devenir les clés de l’usine numérique, en ligne le 26 mai 2014 [consulté le 1er fév. 2016].
 http://www.techniques-ingenieur.fr/actualite/articles/comment-la-simulation-et-la-virtualisation-vont-devenir-les-cles-de-lusine-numerique-11279/

4) Techniques de l’Ingénieur - Kit Kat®, Nesquik®, Crunch®… comment la simulation met-elle la main à la pâte ?, en ligne le 25 janv. 2016 [consulté le 1er fév. 2016].

 http://www.techniques-ingenieur.fr/actualite/articles/dans-les-coulisses-de-nestle-la-simulation-met-la-main-a-la-pate-31356/

 5) Ministère de l'Economie, de l'Industrie et du Numérique - Industrie du Futur : transformer le modèle industriel par le numérique, en ligne le 18 mai 2015 [consulté le 1er fév. 2016].

 http://www.economie.gouv.fr/lancement-seconde-phase-nouvelle-france-industrielle