lundi 27 février 2017

Les jouets, espions de notre vie privée ?

C'est la question que se posent aujourd'hui plus d’un million de parents allemands qui ont acheté la poupée "Mon amie Cayla". En effet, cette poupée connectée et son fabricant, Genesis Toys, sont sous les feux de la critique, suite à la mise en évidence de failles de sécurité et de la possibilité de collecte et de transfert de données personnelles, par l’intermédiaire de cette poupée. 

En 2014, la société Genesis Toys lance la commercialisation d'une poupée électronique dénommée "Mon amie Cayla". Cette poupée intelligente est contrôlable à distance par un téléphone portable grâce à une connexion Bluetooth. Elle est dotée d’un micro et d’un émetteur qui lui permettent d'enregistrer des conversations. De plus, elle est capable de se connecter à Internet afin de répondre à des questions simples, jouer avec l'enfant et lui raconter des histoires. La technologie avancée de "Mon amie Cayla" suscite immédiatement  l'attention des associations de défense des consommateurs. [1] 

Un consortium de plus de 18 associations de défense des consommateurs porte plainte contre Genesis Toys. En premier lieu, ces associations dénoncent le fait que toute personne à moins de 15 mètres pourrait se connecter à la poupée et ainsi se livrer à de la pédocriminalité, en raison de barrières de sécurité quasi inexistantes. Mais encore, elles signalent que les données collectées pourraient être dérobées par des personnes malveillantes et seraient, en parallèle, transférées à la société fabricante, Genesis Toys, à des fins marketing. [2] 

Suite à la mise en exergue de ces points d'insécurité, en France, la poupée a fait l’objet d’une mise en garde par les associations de défense du consommateur [3]; alors qu’en Allemagne, l’Agence Fédérale des Réseaux (agence régulatrice des télécoms) a purement et simplement interdit la vente de Cayla sur le territoire et a préconisé aux citoyens allemands de la désactiver, voire de la détruire. En effet, dans l’article du 19 février 2017 paru sur le site de Sputntiknews.com, l’auteur nous informe que la poupée est « accusée d’espionnage » et il met en avant le point de vu du président de l’Agence Fédérale des Réseaux, Jochen Hommann :
« Les objets qui dissimulent des caméras et des micros et donc peuvent transférer des données sans qu'on le remarque mettent en danger la vie privée des gens. Cela vaut aussi pour les jouets.» [1]
Quoi qu’il en soit, le réseau commercial chargé de la diffusion de Cayla en Allemagne a déjà protesté contre cette décision auprès des instances juridiques. 

Dans un contexte de reforme européenne sur la protection des données personnelles, cette nouvelle menace d’atteinte à la vie privée met un pavé dans la mare, tandis que les objets connectés continuent de se multiplier dans notre quotidien.

Sources :

[1] Sputnik, « Allemagne : la poupée connectée Cayla accusée d’espionnage », [en ligne] 19 février 2017 [consulté le 27 février 2017] https://fr.sputniknews.com/international/201702191030155559-poupee-espion-espionnage-hackers-securite-allemagne/ 

[2] M. Excuisite, Journal du Geek, « Mal sécurisés, ces jouets collectent des données sur vos enfants » [en ligne] 7 décembre 2016 [consulté le 27 février 2017] http://www.journaldugeek.com/2016/12/07/mal-securises-jouets-donnees-enfants/ 

[3] ZDNet, « La poupée espionne Cayla désormais interdite de vente en Allemagne » [en ligne] 20 février 2017 [consulté le 27 février 2017] http://www.zdnet.fr/actualites/la-poupee-espionne-cayla-interdite-de-vente-en-allemagne-39848766.html

lundi 20 février 2017

Le boom de l'E-santé

Ces dernières années des avancées considérables ont été réalisées en matière de biotechnologie. Ces innovations ainsi que l'introduction du Big Data rendent les diagnostics de plus en plus fiables et la détection de pathologies de plus en plus rapide. Ces avancées technologiques préfigurent ce que sera la médecine du futur ou l'E-santé.


Une clé USB capable de détecter le VIH

De nombreux kit d'auto-diagnostic (tests de grossesses, tétanos, intolérance au gluten....) sont vendus en pharmacie. Ces kits fournissent des résultats sous forme de bandes colorées. Un prototype développé par des chercheurs britanniques permet grâce à une clé USB de détecter le VIH. Les scientifiques souhaitent étendre cette technologie à d'autres pathologies. Des chercheurs de l'université de Los Angeles (UCLA) et des universités de Stockholm et d'Uppsala ont mis au point un microscope couplé au capteur photo d'un smartphone qui permet la détection de cellules cancéreuses. Les français (Patrick Merel, CNRS au Labri) de leur coté rivalisent d'ingéniosité en concevant une application permettant de stocker au sein de son smartphone son génome humain soit un fichier de plus de 3 Go. Différentes icônes de l'application indiquent la présence ou non d'un risque de cancer. Facilement transportable, il serait possible de faire analyser son ADN à tout moment par un spécialiste. 

Un programme test de télémedecine dans 9 régions françaises

Si les biotechnologies misent avant tout sur la miniaturisation des objets et la détection de pathologies, l'accent est également porté sur des technologies de télémédecine . La télémédecine regroupe l'ensemble des pratiques permettant d'être pris en charge à distance. Le suivi à distance est opéré sur un ensemble de pathologies bien spécifiques et permettent dans certains cas de réduire la durée des patients à l’hôpital. Le but est avant tout de résoudre les problèmes causés par les déserts médicaux mais également de générer une meilleure coordination entre les organisations sanitaires. Si la Fédération Hospitalière se dit favorable à ces technologies les freins sont avant tout financier. Le projet de loi du financement de la sécurité sociale 2017 prévoit de tester l'impact de la télémédecine sur 9 régions françaises. 


L'importance du Big Data dans le diagnostic des patients

Le Big Data, les données de masse analysées et décryptées sont de formidables informations pour les médecins qui permettent de diagnostiquer de façon plus rapide une pathologie et d'y apporter une réponse efficace voire d'y prédire l'évolution de sa pathologie de manière plus fine.  


Pour conclure, si les innovations en biotechnologie sont nombreuses, elles doivent encore trouver leur place dans une organisation médicale très structurée où le médecin reste le centre du système. Le développement de l'e-santé qui va s'accentuer progressivement dans les années à venir ne pourra que rendre de plus en plus performant les structures médicales. Les individus et patients connectés grâce aux smartphones peuvent et pourront suivre leurs conditions de santé quotidiennement et réagir immédiatement en cas de besoin.

Pour plus d'informations, lisez l'ouvrage l'E-santé, a quoi ressemblera le docteur 4.0 ? qui fait le point sur le changement des pratiques liées à l'arrivée des nouvelles technologiques. Il s'agit d'un livre blanc téléchargeable librement après le remplissage d'un formulaire sur leur site internet.


Sources :

Thouverez Pierre. Diagnostic médical plus petit et plus près du patient [en ligne]. 13 février 2017 [consulté le 20/02/2017]


Thouverez Pierre. Des cancers repérés par son smartphone [en ligne]. 20 février 2017 [consulté le 20/02/2017]

Thouverez Pierre. Le boom de l'auto-diagnostic et de l'e-santé [en ligne]. 14 décembre 2016 [consulté le 20/02/2017]

Thouverez Pierre. Big Data et amélioration du système de santé [en ligne]. 18 janvier 2015 [consulté le 20/02/2017]

Thouverez Pierre. Lever les freins liés à la télémédecine [en ligne]. 14 décembre 2016 [consulté le 20/02/2017]

E-santé, a quoi ressemblera le docteur 4.0 ? 


Décodex, la controverse

 Décodex - une boîte à outils créée et gérée par le journal d'actualité Le Monde sortie le 1er février 2017 - fait sujet à controverse. Comme l'a présenté Mathilde Calvez dans son billet publié lundi dernier, Décodex contient un plugin à installer sur son navigateur web et, grâce à un système de couleur, permet à l'utilisateur de connaître la fiabilité d'un site web. Premier à proposer ce système, Le Monde a lancé son application dans l'optique de contrer la prolifération des "fake news"qui seraient l'une des raisons de la méfiance grandissante des internautes envers les médias actuels. A peine sortie, le plugin rencontre déjà de nombreuses critiques mais aussi apporte de nouvelles réflexions.
 
Le collectif SavoirComun1 (1) - un groupement de bibliothécaires engagé pour les libertés à l’ère numérique et la libre dissémination des savoirs - ne dénigre pas l'utilité de Décodex dans le contexte actuel, mais partage son inquiétude sur ce type d'application d'évaluation, qui gérée par des plate-formes privées, voire par l'Etat pourrait amener à des formes de censure.

Le collectif soutient que :
La qualité de l’information constitue un Commun, qui nécessite en tant que telle une gouvernance par les communautés qui la construisent et l’entretiennent. 

et invite donc à considérer la question sous l’angle des Communs de la connaissance. Il prend l'exemple de Wikipedia qui "montre qu’un espace de publication qui s’est organisé comme un Commun résiste mieux aux fausses informations".

En vue de favoriser l’émergence d’une telle communauté de vigilance informationnelle autour du Décodex, le collectif SavoirsCom1 préconise donc :
  • que les outils de vérification soient toujours eux-mêmes vérifiables (pas de boîte noire),
  • que les règles de contribution et de régulation soient clairement énoncées et toujours susceptibles d’être mises en discussion,
  • que les sites évalués puissent faire appel de leur évaluation en démontrant leur mode d’élaboration ou de transmission de l’information,
  • que les acteurs tirant profit de la diffusion de l’information (organes de presse ou prestataires de services informationnels) contribuent d’une manière ou d’une autre au développement d’une politique publique d’éducation aux médias et à l’information de tous les citoyens.

Des blogueurs comme Olivier Berruyer (2) ou Jacques Sapir (3) qui ont vu leur blog affiché d'une mauvaise évaluation par Décodex accuse Le Monde d'un manque d'objectivité et s'oppose à l'idée qu'un journal d'actualité seul puisse s'arroger le droit d'estimer la valeur d'une information. Daniel Schneiderman, fondateur du site de critique des médias Arrêts sur image, estime lui aussi qu'il y a "une difficulté à ce que Le Monde soit à la fois juge et parti"(4). Jacques Sapir reproche également au journal ne pas faire la distinction entre des blogs donnant des avis personnels et gérés par des auteurs indépendants, et des grands médias gérés par des journalistes professionnels.

Pourtant d'autres spécialistes des sciences de l'information voient Décodex d'un autre oeil et ne retournent pas les mêmes critiques négatives.

Sur son blog, Olivier Ertzscheid (5) considère que Décodex doit être avant tout vu comme un outil perfectible et "s'adresse en priorité à des publics "en formation" aux logiques de publication et de viralité consubstantielles au numérique" et non aux spécialistes de l'information. Il explique également que malgré ses évaluations négatives, Décodex n'est pas légitime à mettre en cause le travail d'autres collectifs, associations de critiques de l'information et insiste avant tout sur le caractère pédagogique de la boîte à outil du journal Le Monde qui a l'avantage de réussir à s'adresser à un public qui n'avait pas conscience de l'impact d'un tel sujet.

Le site Doc pour docs (6) voit dans la controverse autour de Décodex, un bon outil à la réflexion pour les élèves documentalistes. Ils trouvent "fécond le travail sur la controverses et la cartographie des sources qui permettent aux élèves de dépasser le seul critère de la fiabilité d’une source mais de s’attarder sur ceux de pertinences, de discours, d’autorité énonciative (liée à l’auteur), l’autorité institutionnelle (éditeur, organisation…), l’autorité du support (liée au type de document), l’autorité de contenu (la « plausibilité intrinsèque » du texte). Lors des séances en info-documentation et EMI, il semble pertinent de faire travailler les élèves sur des sites puis de les amener à comparer leur analyse à celle de Décodex afin d’en dégager des critères communs ou divergents."

En conclusion, ils citent Vincent Glad qui déclare : "En somme, prenez les sentences du Décodex pour ce qu’elles sont : un intéressant apport au débat public, mais qu’il faut lui-même interroger. Qui décodexera le Décodex ?"

Voir aussi : 
La cartographie "Décodex : controverse" - 
https://framindmap.org/c/maps/306843/public


Sources :

(1) "Controverse Décodex : et si on pensait la qualité de l’information comme un Commun ?" Par SavoirCommun1 du 7 février 2017

(2) Site d'Olivier Berruyer -  http://www.les-crises.fr/

(3) "Déconnant DECODEX" Par Jacques Sapir du 9 février 2017 -

(4) "«Qui fact-checkera les fact-checkeurs ?» : le Decodex du Monde suscite des critiques" Par Eugénie Bastié du 9 février 2017 dans Le Figaro -

(5) "Le #decodex ? Pas de quoi fouetter un Fake." Par Olivier Ertzscheid du 9 février 2017 -

(6) "Controverse autour de Décodex, un outil contre la désinformation ?" Par Doc pour docs du 7 février 2017 - http://docpourdocs.fr/spip.php?article593
 

vendredi 10 février 2017

Calendrier 2017-2018 pour candidater au diplôme : « Chef de projet en ingénierie documentaire et gestion des connaissances » (Niveau 1, Bac +5)


La Formation éligible au CPF (Compte Personnel de Formation)

Réunions d'information

►  21 février 2017 de 18h30 à 20h
Amphi Z - Robert Faure - accès 1 - sous-sol 
292 rue Saint-Martin - Paris 3ème
plan d'accès


► 
 15 mars 2017 de 18h30 à 20h
Amphi Z - Robert Faure - accès 1 - sous-sol
292 rue Saint-Martin - Paris 3ème
plan d'accès


►  27 avril 2017 de 18h à 20h
Salle 33.4.14 - accès 33, 4ème étage, salle 14
2 rue Conté - Paris 3ème


Inscriptions à la sélection 
►  jusqu'au 29 mai 2017 inclus
, cachet de la poste faisant foi. 
 
Entretien de motivation 
►  le 22 juin 2017

En savoir plus sur la formation, la validation de ses acquis
 

lundi 6 février 2017

Le décret Trump met-il à mal la protection de nos données ?


Dans le cadre du décret anti-immigration signé le 27 janvier dernier, Donald Trump exige que « Les agences gouvernementales devront, dans la mesure où ceci est compatible avec la loi en vigueur, s'assurer que leur politique de vie privée exclut les non-citoyens américains et les non-résidents permanents des protections offertes par le Privacy Act au regard des informations personnelles. »

Un accord complémentaire au « privacy shield », l’ ”Umbrella Agreement”, vient d’entrer en vigueur mercredi dernier. Cet accord visant à protéger, dans le cadre de la lutte anti-terroriste, les données échangées entre l'UE et les Etats-Unis allait dans le sens de la coopération fructueuse qui a pu s'installer sous le gouvernement Obama entre les deux rives de l'Atlantique. Les Institutions européennes sous l'effet de ce nouveau décret sont aujourd'hui plongées dans le doute et l’incertitude quant au sort de nos données outre-atlantique (1).
Un anti “Privacy Shield”?

Selon plusieurs avis de spécialistes recueillis dans le presse, le décret n’est pas en mesure de contrecarrer l’accord transatlantique. Pour Winston Maxwell (1), avocat chez Hogan Lovells “ “L'US Privacy Act” et le "privacy shield" se situent sur des plans différents. Le premier concerne le droit d'accès des individus aux fichiers détenus par l'administration américaine, le second permet aux Européens de se plaindre du traitement de leurs données par des entreprises privées”. Mais surtout, comme le rappelle deux contributeurs du site Lawfare (2), ou Joe McNamee, directeur exécutif de l’association European Digital Rights (3), un décret au sens strict n’est pas en mesure de supplanter une loi et donc de détruire le Privacy Shield.

Doutes et questionnements à la Commission européenne

Si le Privacy Shield n’est pas directement touché par ce décret, les institutions qui veillent à la protection de nos données restent vigilantes. La Commission européenne déclare qu’elle va « continuer de superviser la mise en place de ces deux accords », et la commissaire à la justice Vera Jourovà se rendra au début du printemps aux Etats-Unis pour faire le point (1).
La présidente de la Cnil et du G29, Isabelle Falque-Pierrotin exprime elle-même sa méfiance et estime que « les déclarations de Donald Trump donnent un éclairage sur les intentions du gouvernement américain, qui ne vont pas exactement dans le sens d’un renforcement de la protection des données personnelles des non-Américains » (3). La question sera abordée lors de la prochaine séance plénière du G29, les 7 et 8 février à Bruxelles (1).
De leur côté, les gendarmes européens doivent évaluer, avant l’été, la conformité aux exigences européennes du Privacy Shield, alors que des recours contre celui-ci ont été lancés par trois associations françaises : la Quadrature du Net, French Data Network et la Fédération FDN (4).



(1) “Protection des données : Trump sème le trouble en Europe” Par Derek Perrotte et Nicolas Rauline in Les Echos du 2 févier 2017

(2) Article "The “Interior Security” Executive Order, the Privacy Act, and Privacy Shield", du 27 janvier 2017, sur le site Lawfare, par Adam KleinCarrie Cordero

(3) Article “Donald Trump : et maintenant, les données personnelles”, du 1er février 2017 in Liberation, par Amaelle Guiton http://www.liberation.fr/planete/2017/02/01/donald-trump-et-maintenant-les-donnees-personnelles_1545671

(4) Article "Le Privacy Shield attaqué en Europe par la Quadrature, FDN et FFDN" du 31 janvier 2017 sur le site Nexinpact, https://www.nextinpact.com/news/101950-le-privacy-shield-attaque-en-europe-par-quadrature-fdn-et-ffdn.htm

Décodex : nouvel outil de vérification de l'information

Lancé début février, Décodex est un moteur de recherche créé par le journal Le Monde afin de vérifier la fiabilité des informations sur le web. 

Depuis 2009, Les Décodeurs forment un service spécifique du journal Le Monde. Au gré de l'actualité, les Décodeurs reviennent sur des informations qui leur semblent nécessiter des éclairages. En bref : ils repèrent les informations qui peuvent poser problème aux lecteurs et la mettent en perspective. Une grande partie de leur travail est donc de trier et de sélectionner l'information. Avec le flux d'informations, vraie et fausse, qui circule aujourd'hui, ils ont décidé d'aider les lecteurs de manière automatique et rapide. Le 2 février, ils ont lancé le Décodex pour aider les lecteurs à vérifier les informations et à les remettre dans leur contexte. 

Le principe et la pratique sont simples. En entrant un site d'information dans la barre de recherche, le Décodex donne une brève explication sur la fiabilité du site et également sa nature (militante, parodique...). Ainsi, le lecteur sait si le site qu'il consulte a un parti pris et s'il est susceptible de diffuser de fausses informations. 


Au départ, la démarche se voulait surtout orientée vers les sites parodiques, mais très vite, les décodeurs ont remarqué que des sites aux noms de domaine identiques pouvaient être des sources d'informations fiables ou fausses et/ou militantes. Ainsi, ils ont décidé d'étendre au maximum leur périmètre d'action, jusqu'à 600 sites actuellement. Au travers de 5 couleurs ils qualifient la fiabilité du site visité : rouge lorsqu'elle est nulle, orange s'il est moyenne et vert lorsqu'elle est jugée fiable. Le bleu sert à désigner les sites parodiques, tandis que le gris indique un mélange d'informations de sources fiables et de sources peu fiables.

L'outil n'est pour l'instant qu'une étape, une aide pour l'internaute en recherche d'information. Les Décodeurs, convaincus de la nécessité d'un tel outil dans le contexte actuel, cherchent déjà à le perfectionner et à l'enrichir notamment grâce aux internautes. Ceux-ci peuvent proposer d'indexer des nouveaux sites web ou de faire remonter la fiabilité des informations diffusées. En outre, l'outil propose une extension Firefox et Chrome qui alerte le lecteur sur la fiabilité du site, ainsi que de la possibilité de vérifier en direct l'information via la messagerie instantanée des Décodeurs. 



Sources :

 Le Décodex, un outil de vérification de l'information, Le Monde [en ligne], 23 janvier 2017 [consulté le 6 février 2017]  <http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2017/01/23/le-decodex-un-premier-premier-pas-vers-la-verification-de-masse-de-l-information_5067709_4355770.html>

Contre les "fake news", Le Monde dégaine "Décodex", L'Express [en ligne], 01 février 2017 [consulté le 06/02/2017] <http://www.lexpress.fr/actualite/medias/contre-les-fake-news-le-monde-degaine-decodex_1875079.html>

Patrick Cahez, Décodex du Monde, Médiapart [en ligne], 06 février 2017 [consulté le 06/02/2017] <https://blogs.mediapart.fr/patrick-cahez/blog/020217/decodex-du-monde>